[Rentrée Littéraire 2017] Un dimanche de révolution – Wendy Guerra

IMG_20170808_093122_684Merci aux éditions Buchet-Chastel et Babelio pour la découverte de ce livre de la rentrée littéraire.

éditions : Buchet-Chastel
sortie : 24 août 2017
prix : 19€

J’ai découvert les éditions Buchet-Chastel il y a un an tout juste, pour la rentrée littéraire 2016. J’avais pu lire Celui-là est mon frère, une lecture dont je me souviens encore tant la plume de l’auteure et la construction du récit était particulière. Cette année encore, j’ai eu l’occasion de lire un de leur titre. Ayant eu une bonne surprise l’an dernier, je m’en réjouissais. Mais comme les dragées surprises de Bertie Crochue, on ne tombe pas toujours sur le parfum fraise…

Résumé :  » Sur cette île, la vie privée est comme l’hiver ou la neige, juste une illusion.  » Cléo est une poétesse et écrivaine reconnue partout dans le monde sauf sur son île, à Cuba. Là, on la soupçonne de pactiser avec l’ennemi, on la surveille. Ailleurs — à New York, à Mexico — les Cubains en exil se méfient aussi : elle pourrait bien être une infiltrée. Partout où elle cherche refuge, refusant de renier qui elle est – une femme cubaine, une artiste — on la traque.
Je suis mon île, confie la narratrice au détour d’une page. Plongée dans cette immense solitude, Cléo tente de travailler à son nouveau livre : la mort de ses parents l’a laissée exsangue, ses amours battent de l’aile. Alors quand apparaît à sa porte Gerónimo, un acteur hollywoodien qui prépare un film sur Cuba et détient des informations bouleversantes sur sa famille, sa vie bascule. Tour à tour enquête — puis véritable quête —, vertigineuse histoire d’amour mais aussi chronique d’une vie dans un Cuba où le régime à bout de souffle s’immisce dans le quotidien jusqu’à l’absurde, Dimanche de révolution dresse un portrait sensuel, aimant et corrosif d’une génération bouillonnante de vie et de créativité mais toujours écrasée par les soubresauts de cette révolution castriste qui n’en finit pas d’agoniser.
L’auteur, dans le style remarquable de poésie qui la caractérise, capte admirablement l’entrelacs qui s’opère sans cesse entre événements personnels et histoire nationale, entre petite histoire et grande Histoire. Son roman, tout en livrant une charge vibrante contre le Cuba policier, ouvre l’espoir d’une échappée par les arts et l’écriture. Une lecture éblouissante, d’une grande sensibilité. (Babelio)

Quand on est un peu trop curieux, comme moi, on tombe parfois sur de très bonnes surprises… et parfois on se brûle les ailes. C’est un peu ce qui est arrivé avec ce roman dont le résumé était prometteur.

Pour être tout à fait honnête avec vous, le roman n’est pas mauvais. Mais, je ne sais pas pourquoi, ça n’a pas prit avec moi. Je m’attendais à une narration spéciale, mais je ne m’attendais pas à une narratrice aussi étrange. Je m’explique, on se retrouve avec une jeune femme, écrivaine-poêtesse, qui écrit à la première personne du sujet. Jusque-là tout va bien. Là où ça devient étrange, c’est lorsque « je » est si froid, si distant, si impersonnel qu’il en rend le personnage principal peu attachant. C’est bien ce qui se produit ici. Et malheureusement, même si je comprends le symbolisme par rapport à l’état totalitaire dans lequel elle vit qui la dépouille, finalement, de sa propre personnalité (voire de sa vie), le résultat ne m’a pas convaincue du tout.

Il y a de ces oeuvres d’art que l’on regarde avec intensité et bonne volonté, on perçoit qu’il y a quelque chose, qu’elle veut nous dire un truc, mais ça ne prend pas. Et c’est terriblement frustrant à la fois pour le lecteur, mais également pour l’auteur j’imagine.

C’est bien dommage, car à côté de ça, Wendy Guerra montre un état totalitaire, les dérives et les conséquences sur la population. Pire que tout, elle nous montre la censure terrible mise en place et pourtant, cette soif, cet amour pour un pays qui n’est plus ce qu’il a été. J’ai trouvé cette lecture intéressante mais à mon grand malheur, j’ai fini par compter le nombre de pages qui me séparaient de la fin.

Lire ou ne pas lire : Un dimanche de révolution de Wendy Guerra ?

Je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre opinion si vous êtes curieux. Je serai d’ailleurs ravie d’en discuter avec vous si vous l’avez lu/le lisez/comptez le lire. Malheureusement pour moi c’est une déception. Des propos qui se voulaient révolutionnaires qui passent pour de la paranoïa à l’état pur. Des scènes de sexes inutiles, même si c’est son moyen de fuir la réalité, une fois ça suffit pour comprendre. D’ailleurs, cette manie de mettre des scènes de sexe de partout même en littérature contemporaine, ça commence à me fatiguer un peu. Je dis pas pour la romance érotique et tout ça, mais le lecteur le sait déjà quand il l’achète. Il l’achète pour ça. Aujourd’hui, on en trouve de partout, et pas forcément utile, intéressant ou bien écrit en plus de ça… Bref, vous l’avez compris, Un dimanche de révolution n’est pas si révolutionnaire que ça.

Histoire : 4/5 – Personnage : 4/5 – Style : 3/5 – Originalité : 3/5
Total : 14/20

3 réflexions sur “[Rentrée Littéraire 2017] Un dimanche de révolution – Wendy Guerra

  1. Je suis complétement d’accord avec toi au sujet des scènes de sexe dans la littérature contemporaine. Il y en a trop, partout, et les 3/4 du temps elles ne servent à rien. C’est exaspérant.

    J’aime

    • On est d’accord ! J’avais peur de passer un peu pour une prude mais bon au bout d’un moment si je veux lire des scènes de sexe j’achète arlequin ou milady romance. En litté générale, j’attends un peu autre chose de ma lecture ^^ »

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.