Forever Young – Charlotte Orcival : retour à l’adolescence

41MLD27GIdLForever Young est un livre auto-édité, ça faisait longtemps que je n’en avais pas lu et je me suis souvenue pourquoi. En plus de ça, une romance adolescente, clairement pas le genre qui me tente le plus. Toutefois, même si ce n’est pas le genre littéraire que j’affectionne particulièrement, je dois bien reconnaître la fraîcheur de ce texte et la plume sympathique de l’auteure. Et comme j’aime varier mes lectures, je n’ai aucun regret. Mais je vous laisse découvrir le résumé…

Résumé : Anna a tout juste 13 ans lorsque son père est muté de Paris en Bretagne pour son travail. La jeune fille quitte donc la grande ville témoin de son enfance, qui l’a vu grandir pour une toute petite près de la mer bretonne. Elle débarque alors dans un nouveau collège où elle ne connaît personne. Rapidement, elle fait connaissance d’Erwan et Laure qui marqueront son année scolaire et elle croise tout particulièrement le regard aussi noir que mystérieux de Julien qu’elle va apprendre, peu à peu, à connaître. Un an dans une vie. Un an à l’adolescence. C’est une année qui compte.

L’inconvénient avec les romans auto-édités, ce sont souvent les fautes et les tournures de phrases qui accrochent parfois. Forever Young ne passe pas entre les gouttes. Pourtant, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert Anna tout au long de son récit.

Son récit, car Charlotte Orcival choisit une narration à la première personne du singulier. Un choix judicieux pour un livre sur l’adolescence où l’on est autant centré sur soi-même et sur ce qui se passe à l’intérieur de notre corps et de notre tête. L’effet est immédiat : le lecteur est immergé dans la vie, les doutes et les interrogations d’Anna. Si je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher à elle, c’est que mon adolescence a été foncièrement différente, pour autant, cela ne m’a pas empêché pas d’apprécier l’histoire et de la trouver agréable à lire.

J’ai eu beau essayer de me convaincre pendant tous le récit qu’Anna n’avait que 13-14 ans et Julien 14-15 ans, j’ai eu énormément de mal. Les deux protagonistes sont extrêmement matures pour cet âge-là tant dans leurs goûts musicaux que culturels. Je les imaginais plus facilement avec un voire deux ans de plus chacun. C’est l’écueil lorsque l’on écrit adulte sur l’adolescence, mais malgré tout mon esprit s’est rapidement adapté, effectuant les changements qui le gênait pour mieux apprécier.

Parce qu’il faut bien dire que l’histoire sent bon la jeunesse pour les adultes mélancoliques de cet âge d’innocence et de premières expériences. Pour nous, la vie peut paraître monotone, une suite d’événements qui se ressemblent tandis que pour l’adolescent que nous étions tous, les expériences n’étaient pas encore vécues, tout était frais, nouveau, tout était à faire. Et c’est bien ce que je retiens du roman de Charlotte Orcival : en plus de l’histoire d’un premier amour, c’est avant tout l’histoire des premières fois. Ce moment charnière où l’on n’a encore tout à prouver pour grandir et devenir adulte. Ce moment où tout est nouveau, tout est excitant. C’est ce que je garde en tête après cette lecture : toujours garder une âme d’enfant, quoiqu’il arrive, apprécier ce qui arrive comme si c’était la première fois. Jeune pour toujours.

Lire ou ne pas lire : Forever Young de Charlotte Orcival ?

Forever Young est livre incroyablement rafraîchissant. Malgré des petits défauts, il nous fait prendre conscience de certaines choses. Plus qu’un roman ado/jeunesse, c’est un roman pour les adultes, pour se souvenir et ne pas oublier de cet âge-là, si important.

Histoire : 4/5 – Style : 5/5 – Personnages : 3/5 – Originalité : 3/5
Total : 15/20

4 réflexions sur “Forever Young – Charlotte Orcival : retour à l’adolescence

  1. Petite curiosité: quels sont tes critères pour attribuer les notes? 5/5 de style pour un roman jeunesse auto-édité, même de qualité, j’ai l’impression que ça laisse assez peu de place pour noter Proust.

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    • Je fonctionne au dégressif. Si le style me convient je mets 5, je n’enlève des points que lorsque quelque chose me gêne. Si je me base sur Proust, Hugo et compagnie, je pense que les notes seraient toutes très moches et ce n’est pas mon but. Je ne vois pas l’intérêt de mal noter un auteur ou un livre sous prétexte qu’il n’est pas Proust. D’où le fait que je ne note pas les classiques (cf Stevenson par exemple).

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