Vittorio, le vampire – Anne Rice : délire et mysticisme

img_20161226_144903_746Voilà qui marque un grand tournant dans ma vie de lectrice car avec la lecture de Vittorio d’Anne Rice, j’ai terminé de lire Les Chroniques des Vampires (excepté ceux à venir bien évidement). C’est donc avec beaucoup d’émotion que j’ai ouvert ce livre offert par Adlyn pour notre Swap de printemps et sans doute aussi est-ce la raison qui a fait que j’ai toujours trouvé une raison pour en remettre la lecture : la nostalgie. Je vous parle de ce tome un peu à part (tout comme le Pandora) mais faisant partie intégrante de cette saga.

Résumé : Vittorio est un jeune noble qui partage son temps entre la Florence des Médicis et les terres de son père, dont le château domine la Toscane. Une existence dorée qui lui permet de bénéficier de tous les attraits de la renaissance italienne, jusqu’au jour où sa famille est massacrée par une confrérie démoniaque. Vittorio lui-même ne devra sa survie qu’à l’intervention d’Ursula, un vampire d’une stupéfiante beauté. Dès lors, il n’aura de cesse de venger les siens. Parti à la recherche des démons pour les exterminer, il rencontre sur son chemin la guerre, les intrigues de cour et toutes sortes de mystères aussi bien sacrés que profanes. Mais attention : celui qui nous raconte cette étonnante histoire est aujourd’hui… un vampire. Que s’est-il donc passé ? comment l’amateur d’art qui dialoguait avec les anges, l’adolescent assoiffé de vengeance a-t-il succombé à la séduction de la nuit ? (Babelio)

Sincèrement, dans une saga aussi riche et longue que Les Chroniques des vampires d’Anne Rice, il y a forcément des tomes un peu moins bons que les autres, ou en tout cas auquel on accroche moins. Il faut bien admettre que Vittorio fait partie de ceux-là. Rien à voir avec la qualité de la plume d’Anne Rice, elle est toujours parfaite et c’est sans doute ce qui m’a fait poursuivre ma lecture jusqu’à la fin.

Cependant, il y a des moments où Anne Rice se laisse embarquer dans des délires mystiques chrétiens. Oui, elle est catholique, elle l’assume totalement, mais ce que j’apprécie c’est qu’elle n’est pas pour autant fermée à des questions sociales inévitables dans notre société en évolution, à savoir que le mariage gay par exemple ne lui pose aucun problème, là où d’autres croyants sont un peu moins tolérants. Néanmoins, elle est totalement branchée mysticisme, anges, art religieux et des fois un peu trop. C’était le cas pour Memnoch le démon, et Vittorio en fait partie. Son autre petite série L’heure de l’ange a beau tourner autour de ce thème, il ressemble beaucoup moins à un délire sous acide, à mon sens. Le pauvre Vittorio voit carrément des anges partout autours de lui sortir des tableaux de son peintre favori et je ne sais toujours pas s’il délirait complètement ou si c’était vrai dans le genre fantastique du livre.

Ce n’est clairement pas le livre que je recommanderai d’elle. Pour autant, j’ai retrouvé beaucoup de choses que j’aime chez elle, à savoir : ses recherches historiques importantes à la construction de son récit, ici on se situe en Italie peu avant le mouvement de la Renaissance, il y est question d’art, un thème qu’elle affectionne beaucoup et rien que pour ça, c’est très intéressant ; sa plume, qui garde toujours une qualité indéniable notamment dans les descriptions qu’elle fait et qui nous plonge ici dans une ambiance très sombre de son monde vampirique.

Lire ou ne pas lire : Vittorio d’Anne Rice ?

Pour un adepte de l’auteure, c’est une lecture inévitable et vous retrouverez tout ce que vous aimez chez elle. Je n’ai absolument aucun regret bien au contraire, je suis heureuse d’avoir lu cette Chronique dans sa totalité. Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, mieux vaut commencer par Entretien avec un vampire ou Lestat histoire d’avoir une bonne première image.

Ma note : 14/20

7 réflexions sur “Vittorio, le vampire – Anne Rice : délire et mysticisme

  1. Ah dommage! Vittorio est mon deuxième roman préféré de l’auteure après Entretien avec un vampire. C’est drôle, on a un avis complètement différent concernant Anne Rice. Il me semble que tu avais beaucoup aimé Lestat alors que pour ma part, je n’avais pas vraiment accroché.

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