Le Dieu dans l’Ombre – Megan Lindholm alias Robin Hobb : une ode à la vie et à la nature (+Concours)

41-dn3SLuPLTout d’abord, je tiens à remercier les éditions ActuSF pour la découverte de ce roman de Robin Hobb dont je n’avais encore jamais entendu parler jusque-là.

L’Assassin Royal, saga de la même autrice, avait été pour moi une révélation, un coup de cœur, une magie s’était mise en route dès le premier tome et ne m’avait pas quitté jusqu’au dernier. Je m’attaque d’ailleurs dans le mois à la saga parallèle des Aventuriers de la mer que je suis impatiente de lire depuis déjà longtemps. Alors forcément, quand les éditions ActuSF me propose un Robin Hobb que je ne connais pas dans le cadre de notre partenariat, eh bien je suis curieuse. Avec Le Dieu dans l’Ombre, on est pourtant bien loin de la fantasy assez classique que l’autrice nous propose… à des années-lumières même… Je ressors de ma lecture soufflée par ce que je viens de lire. J’ai à la fois adoré et détesté. Mais on peut dire qu’on ne ressort pas sans mot de cette lecture.

Résumé : Evelyn a 25 ans, un époux, une belle famille et un enfant de 5 ans.Quand elle était jeune fille, elle avait la compagnie des forêts de l’Alaska, de la poésie de la nature et de Pan, un faune mystique. Un jour, il disparut. Elle n’aurait jamais cru que la créature irréelle surgirait à nouveau dans sa vie et agiterait en elle ces émotions fantasmatiques et sensuelles. A mi-chemin entre la civilisation et la nature, sous le couvert des arbres glacés, Evelyn devra faire face à des choix terribles. Trouvera-t-elle son chemin dans l’ombre ? Légende de la fantasy, Megan Lindholm, alias Robin Hobb (L’Assassin Royal, Le Soldat chamane), tisse ici un chemin de vie d’une humanité sensible, où le fantasme de la nature se mêle aux désirs sombres et inquiétants qui grouillent au fond de nous.

L’appel de la nature

S’il y a bien un thème majeur dans le roman, c’est la nature. Et plus particulièrement l’appel de la nature dans les deux premiers tiers. Comme le chant d’un cor, comme les premières lueurs du soleil au petit jour, comme une faim insatiable, la nature est omniprésente et hante l’héroïne depuis son enfance où elle courait déjà dans les bois. C’est la nature sous toutes ses formes : la douceur de l’appel, le besoin végétal mais aussi la brutalité et la cruauté animale. Même le caractère de l’héroïne semble aussi sauvage et instable que la nature.

Robin Hobb repousse les limites du supportable pour l’être humain et de fait, certaines choses peuvent gêner le lecteur. Ayant beaucoup de mal avec la cruauté, les épisodes de chasse étaient particulièrement difficiles à lire pour moi alors que j’ai adoré les passages où elle décrit les changements de saisons et les petits détails de la nature. Les scènes de sexes mi-homme, mi-bête, peuvent choquer aussi mais font transparaître toute cette animalité recherchée par Evelyn. Si je devais qualifier ce roman en quelques mots, c’est cette ode à la nature, un retour à la vie sauvage, simple mais difficile, la dualité des hommes qui souhaiteraient y revenir mais qui ne sont pas adapté à cette vie là (ou ne le sont plus depuis bien trop de siècles). La nature envahit chaque page, presque chaque phrase et c’est ce qui surprend sans doute le plus.

Un hymne à la vie

Au delà de la nature, l’héroïne est présentée sous différents aspects : l’enfant, la femme et la mère avant d’évoquer la vieille femme. C‘est le cycle de la vie qui est représenté dans sa totalité à travers Evelyn mais aussi par la nature avec les saisons qui se succèdent. La narratrice, comme le lecteur, perd le fil du temps établi comme nous le connaissons, nous perdons le compte des mois, des jours, des heures pour suivre les saisons, la lune et le soleil. Robin Hobb nous ramène une nouvelle fois à l’essentiel, à l’essence de toutes choses, à la nature, loin des inventions humaines, loin de toutes interventions de l’homme sur la nature.

Si le résultat est fascinant, il est aussi un peu angoissant car le lecteur est complètement coupé de l’humanité pendant un assez long moment dans la narration. La vie en est à sa source et poursuit son chemin loin de l’homme, au cœur de la forêt, au sommet d’une montagne. On en vient même à se demander si l’humanité n’est pas synonyme de mort et la nature de vie en poussant l’interprétation de ce qu’il se passe lorsqu’Evelyn se trouve parmi les humains ou dans la forêt. Dans tous les cas, le cycle de la vie est inévitable et c’est ce qui transparaît dans le roman avec beaucoup de force.

L’apprentissage de la maternité

Evelyn est un personnage vraiment particulier. J’ai eu beaucoup de mal à m’y attacher malgré les points communs nous pouvons avoir elle et moi. A vrai dire, je l’ai trouvé d’une morosité, d’un pessimisme, d’une négativité tels que j’ai failli fermer le livre au bout de 100 pages. Ma lecture a été vraiment très pénible jusqu’à environ 150 pages où j’ai enfin pu m’immerger dans l’histoire. C’est sans doute à partir de ce moment-là que Pan prend un peu plus de place et qu’elle cesse de ne faire QUE se morfondre sur un sort qu’elle a finalement elle-même choisi. (Ce que j’ai particulièrement adoré dans ce livre c’est que l’héroïne prend elle-même ses décisions. Je regrette du coup qu’elle ne les assume pas tous par la suite. Mais l’être humain est inconstant.)

L’autre thématique qui revient régulièrement dans le roman, c’est la maternité et les changements que cela entraîne dans une vie de couple, dans l’esprit d’une femme, dans son rapport à l’homme, la vie conjugale, son enfant. Sans être aussi présent que la nature, ces sujets sont sous-entendus avec régularité, revenant sur le devant des pages avant de s’éclipser pour mieux revenir encore. S’il y a bien une chose qu’Evelyn apprend dans le roman, c’est à être mère. Elle ne l’accepte pas totalement, jamais vraiment, pourtant les instincts et les pulsions sont là. La nature est à l’œuvre. Et si d’un côté la nature l’appelle et qu’elle en ressent le besoin, de l’autre côté, elle la rejette aussi un peu.

Lire ou ne pas lire : Le Dieu dans l’Ombre de Megan Lindholm/Robin Hobb ?

Le Dieu dans l’Ombre n’est pas le genre de roman que l’on adore ou que l’on déteste. C’est un roman qui soulève de nombreux questionnements sur la nature humaine, la vie, l’amour et la mort. Malgré un début de lecture compliqué pour moi (j’ai vraiment trouvé le début lent, long et ennuyeux), la suite a été une vraie découverte et j’ai été fascinée par l’écriture de Robin Hobb. Si vous aimez la nature en tant que réflexion philosophique mais aussi le rapport de l’homme à la nature, Le Dieu dans l’Ombre est un point de vue vraiment intéressant à découvrir. Je pense conserver encore longtemps des traces de cette lecture tout à fais particulière et j’ai encore plus hâte de me plonger dans Les aventuriers de la mer.

Que pensez-vous de la thématique de la nature dans les romans ? Aimez-vous lorsqu’un roman soulève des questions philosophiques voire existentielles ?

CONCOURS – DU 11 JUILLET AU 18 JUILLET 2019

Et comme j’ai reçu 2 exemplaires du roman, je vous propose de gagner le votre en partenariat avec les éditions ActuSF.
Lot : 1 exemplaire du roman Le Dieu dans l’Ombre de Megan Lindholm (alias Robin Hobb)
Modalités de participation : Remplir le formulaire ci-dessous et être abonné à mon blog Pause Earl Grey. (Prévenez-moi dans la dernière case du formulaire si vous ne pouvez pas répondre à vos mail à la fin du concours : absences, vacances, détox internet…)
Concours du 11/07/2019, 8h au 18/07/2019, 23h59. Le/La gagnant.e sera contacté.e par email (assurez-vous d’en fournir une valable). Envoi par la poste. Ouvert aux pays de l’UE uniquement. Je ne pourrais être tenue responsable en cas de perte ou de détérioration du colis.

CONCOURS TERMINE – Le.a gagnant.e sera contacté.e par mail dans les prochains jours ! Merci à tous pour votre participation !

Un bon parti – Curtis Sittenfeld : Orgueil et Préjugés de nos jours…

IMG_20180227_163317_553Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Presses de La Cité et Babelio pour cette lecture.

Vous connaissez mon amour pour Jane Austen et particulièrement Orgueil & Préjugés, alors quand on m’a proposé de lire cette réécriture du cultissime roman, je n’ai pas vraiment hésité même si je suis un peu overbookée et que je galère très fortement à trouver des créneaux de lecture. Mais au diable l’appréhension de ne pas parvenir à le terminer ! Il faut dire que l’écriture fluide et la traduction agréable de Un bon parti ne sont pas pour rien dans le fait de pouvoir dévorer ce livre (non, pas littéralement, je vous rassure). Ce n’est pas un coup de cœur, mais cette réécriture s’en sort haut la main en évitant les écueils de l’exercice.

Résumé : La tension est palpable chez toutes les mères de Cincinnati : Chip Bingley, beau médecin, célèbre participant d’une émission de téléréalité, vient de s’installer en ville et… c’est un cœur à prendre. Elizabeth, de passage pour aider sa mère après l’accident de son père, se fiche bien de tous cette agitation, d’autant que Chip est toujours accompagné de son insupportable et suffisant collègue, Fitzwilliam Darcy. Elle tente de redresser les finances familiales en dépit d’une mère qui utilise le shopping en ligne comme psychothérapie et de ses trois sœurs qui vivent encore au crochet de leurs parents dans une maison qui part à vau-l’eau. Mais elle doit aussi veiller sur son père, qui préférerait s’enfiler un bon steak plutôt que de respecter les recommandations du médecin, et sur sa sœur Jane, en train de succomber au charme, ennuyeux mais certain, de Chip.

Quand j’ai vu que ce roman était une réécriture de Orgueil & Préjugés, j’étais à la fois curieuse et un peu effrayée. Difficile de s’attaquer à un livre culte, surtout de le réécrire sans dénaturer le plaisir de le lire tout en l’adaptant à un univers contemporain. J’ai donc commencé ma lecture avec un peu d’appréhension mais je me suis vite laissée emportée par la fluidité de l’écriture. Malgré ses 500 pages, le roman se lit extrêmement vite avec des chapitres très courts qui rendent le récit vraiment dynamique.

Bien évidemment, on ne retrouve pas totalement le livre de Jane Austen et les sujets qu’elle met en avant dans son oeuvre. Quoique. Le propos d’Austen était avant tout de dénoncer une société hypocrite et superficielle au sein de la noblesse et même si le parti pris est sans doute plus subtil, on se retrouve bien dans une tranche de population aisée que ce soit matériellement ou dans les origines familiales. Certes, ça ne va pas assez loin, j’en attendais peut-être un peu plus de ce côté-là d’où le fait que ce livre ne soit pas un coup de cœur. Toutefois, le résultat est là pour passer un bon moment.

Car le gros avantage, la grosse réussite de Curtis Sittenfeld, c’est d’avoir su trouver le bon équilibre entre ce qui est repris du roman d’origine et ce qui est apporté. Les idées pour adapter le roman, même si elles sont très représentatives d’une certaine catégorie sociale tout spécialement nord-américaine, sont intelligentes et collent bien aux différentes situations des personnages mais aussi à l’époque dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Aussi, rien d’étonnant de voir le personnage de Charles Bingley au milieu d’une émission de télé-réalité, une FIV avec donneur ou encore un transgenre. C’est moderne et j’adore. On s’identifie d’autant plus aux personnages.

Lizzie Bennett et Fitzwilliam Darcy sont assez réussi. Difficile de ne pas vous parler de nos deux héros préférés. Si Lizzie m’agace un peu plus que dans l’original avec sa manie de vouloir absolument tout contrôler, Darcy est quant à lui toujours mystérieux, voire un peu naïf parfois en terme de sentiments, et surtout très gentleman.

Lire ou ne pas lire : Un bon parti de Curtis Sittenfeld ?

Les amoureux.ses de Jane Austen et d’Orgueil & Préjugés ne seront pas déçus par cette réécriture. Sans être parfaite, l’auteure évite de trop coller à l’histoire, ne pas la morderniser suffisamment ou trop le faire, les caractères des personnages sont maîtrisés. Même s’il manque un peu plus de parti pris, un peu de développement de certains sujets, le roman reste vraiment très agréable à lire et divertissant. Les fans de Jane Austen se délecteront de ce moment où nos personnages préférés évoluent dans notre monde.

Alors, vous tentez l’aventure ?

La trilogie steampunk – Paul Di Filippo

IMG_20170515_103440_089Vous me connaissez sans doute à présent et vous savez tout l’amour que je porte au genre steampunk. Sans être une experte dans le domaine, malheureusement je n’ai pas lu tous les livres du genre que j’aimerai, en plus j’aime aussi d’autres genres littéraires donc dur dur de tout lire, mais j’avance doucement au grès de mes envies à la découverte de cet univers fabuleux qui nous plonge dans le XIXe siècle, et tous les mythes romantiques (ou moins romantiques) qui en découlent. Me voilà donc à la découverte de La Trilogie Steampunk de Paul Di Filippo, presque un manuel pour débutant dans le genre.

Résumé : À Londres, la jeune reine Victoria a disparu alors qu’elle s’apprêtait à monter sur le trône. Seule solution pour éviter le scandale : la remplacer provisoirement par une étrange créature mi-femme mi-salamandre qui lui ressemble étrangement, fruit des recherches biologiques de Cosmo Cowperwaith. Une créature aux formidables appétits sexuels, qui n’ont pourtant rien à envier à ceux de la vraie Victoria… Ailleurs, dans le Massachusetts, le grand savant Agassiz compte bien prouver scientifiquement et définitivement la supériorité de la race blanche. Sa théorie fumeuse va pourtant être mise à mal par l’arrivée inopinée d’un marin et de sa compagne Hottentote (une aborigène d’Afrique du sud) qui ont besoin de lui pour retrouver les parties génitales de la mère de cette dernière, devenues depuis un dangereux talisman. Quand à la poétesse Emily Dickinson, il fallait qu’elle tombe amoureuse de Walt Whitman pour oser s’aventurer dans le royaume des morts, où elle va rencontrer le jeune Allen Ginsberg. (Babelio)

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Trois nouvelles pour trois univers steampunk bien différents

En effet, vous l’avez bien lu, La Trilogie steampunk est en fait la succession de trois nouvelles dont les intrigues n’ont rien à voir les unes avec les autres. Je dois dire que, vu le résumé, je ne m’y attendais pas et j’ai été très surprise au départ. Pourtant, les histoires sont bien développées et loin de sentir l’effet « nouvelle », on se trouve plutôt dans le « récit court » et ça dérangera moins les lecteurs qui ont du mal avec les nouvelles.

La grosse surprise avec ces trois courtes histoires, c’est qu’en traitant du genre steampunk, elles abordent chacune un thème différent de ce genre littéraire. Ce qui les rend extrêmement complémentaires dans l’analyse de ce genre et peut même aider les novices à trouver leur sous-thème préféré dans le steampunk. Je m’explique. Dans la première histoire, on se retrouve en plein Londres avec la Reine Victoria, on a un scientifique farfelu qui bidouille des trucs en biologie mais aussi avec cuivre et vapeur. On est en plein dedans et c’est le sous-thème le plus connu du genre.
Dans la deuxième histoire, on se retrouve avec un scientifique anglais expatrié dans le Nouveau Monde vraiment antipathique pour le coup puisqu’il considère toute autre population que européenne et américaine, inférieure à lui. Oui. Voilà. J’ai eu envie de le claquer assez régulièrement. Pour autant, est-ce invraisemblable à l’histoire ? Non. Puisqu’au XIXe siècle, on est plein dans la période coloniale et notamment la puissance de l’Empire Britannique. Un tel comportement est des plus logique. Mais du coup, comme pour les Jules Verne, ça passe assez mal dans notre société actuelle. Dans cette deuxième histoire, on aborde donc la place de l’homme dans la société avec des mystères autour d’une sorte de chamane indigène.
Enfin, la troisième histoire a pour personnages principaux deux artistes du XIXe siècle, Emily Dickinson et Walt Whitman. Dedans l’auteur développe la thématique de l’occultisme très en vogue à l’époque : appeler les fantômes, c’était nouveau, mystérieux et notamment les artistes adoraient ça. Et c’est bien la troisième forme de steampunk que l’on peut trouver : la mise en scène de personnages historiques du XIXe siècle.

Question : est-ce que La Trilogie Steampunk fonctionne ?

Oui et non. Le fait de dissocier les sous-thèmes provoque forcément un choix de préférence de la part du lecteur. Aussi, mon histoire préférée est évidemment celle de Victoria qui présente tous les éléments que je connais déjà avec des personnages loufoques et attachants. J’ai bien aimé Walt et Emily qui se passionnent pour le lien entre les mondes des vivants et l’au-delà. Mais la folie intrinsèque des personnages tient le lecteur à distance et ne permet pas de vraiment s’y attacher. Enfin, le gros gros bémol pour moi c’est cette deuxième histoire dont le personnage principal est raciste et misogyne à chaque fois qu’il prend la parole. Même si c’est logique en terme d’époque, j’ai beaucoup trop tiqué et j’ai fini par lire cette histoire en diagonale. J’avais eu un peu le même ressenti en lisant Vingt milles lieues sous les mers de Jules Verne

Lire ou ne pas lire : La trilogie Steampunk de Paul Di Fillipo ?

Si vous ne connaissez pas encore bien le genre, je pense que c’est un bon livre à découvrir. Il permet de toucher du doigt diverses thématiques du genre et de voir un peu le type d’histoires qui peut vous intéresser. Si vous savez déjà ce qui vous plaît ou pas dans le genre, ce n’est peut-être pas utile. Par contre si vous aimez tout du genre, alors vous pouvez y aller sans problème. Certes, je n’ai pas complètement aimé pour des raisons qui me sont propres mais la plume employé par Paul Di Fillipo correspond à merveilles au genre et c’est très agréable à lire.

Histoire : 3/5 – Personnages : 4/5 – Style : 5/5 – Originalité : 4/5
Total : 16/20

Cinder (The Lunar Chronicles #1) – Marissa Meyer

img_20170101_164112_437C’était un de mes défis pour l’année 2017, lire plus en VO. J’en lisais assez régulièrement à une époque et puis j’ai arrêté, finalement j’ai décidé de m’y remettre et notamment avec des livres young adult fantasy histoire que je ne sois pas trop larguée au niveau de la compréhension. Idéalement j’aimerai en lire au moins un par mois, minimum 6 dans l’année. Et ce mois de janvier, j’ai décidé de me lancer dans les Chroniques lunaires dont j’entends beaucoup parler. Grand bien m’a pris de le lire en VO car il m’a permis d’apprécier ma lecture malgré les moments où j’ai roulé des yeux (et qui auraient rendus mon avis exécrable en VF). Mais laissez-moi m’expliquer…

Résumé : Les humains et les androids se pressent dans les rues bruyantes de la Nouvelle-Pékin. Une peste mortelle ravage la population. Depuis la lune, un peuple sans pitié observe la situation, en attendant de passer à l’attaque… Personne ne sait que le sort de la Terre ne dépend que d’une seule fille… Cinder est un cyborg, une mécanicienne très douée. Citoyenne de seconde classe, elle a un passé mystérieux, et vit avec ses désagréables belle-mère et belles-sœurs. Sa rencontre avec le prince Kai va la précipiter au cœur d’une lutte intergalactique. Partagée entre le devoir et la liberté, la loyauté et la trahison, elle doit découvrir les secrets de son passé, afin de protéger l’avenir de son monde. (Babelio)

Les Chroniques lunaires, et notamment Cinder, s’appuie sur une réécriture du conte de Cendrillon. Je dirai plutôt que le livre en est seulement inspiré car il faut quand même dire que le conte est très loin. Certes on a Cinder, « esclave » d’une « belle-mère » ayant deux filles. Mais ici, Cinder est une androïde : de la chair, de la peau mais des parties du corps totalement mécanique. Une chose est sûre : le concept est original. Et c’est d’ailleurs ce qui m’a attiré pour cette lecture. Pourtant, j’ai quand même eu du mal à accepter ce côté hyper-futuriste. De base, je suis plus une habituée et adepte de fantasy et de fantastique alors un univers comme ça… l’adaptation fut rude et m’arracha de nombreux roulements des yeux. Mais ça, c’était jusqu’à ce que je parvienne à me détacher du conte de Cendrillon. Tant que je prenais le livre comme une réécriture, j’étais gênée par ces changements trop importants, quand j’ai décidé qu’il s’agissait d’une histoire à part entière (présentant des similitudes avec le conte), j’ai bien mieux apprécié ma lecture.

En VO, le vocabulaire « technique » de robotique est un peu difficile et beaucoup de mots m’ont échappé. Malgré ça, ça ne m’a pas gêné pour la compréhension globale du texte et j’ai été même ravie de voir à quel point je n’avais pas trop perdu (du moins pas autant que je le croyais). Tout ça m’encourage à continuer mon objectif VO. Ma prochaine lecture sera Rebel of the sand aka Rebelle du désert d’Alwyn Hamilton. J’ai également craqué sur ma première box littéraire : une fairyloot ! Et j’ai hâte de voir le livre VO YA qui m’attend dedans…

Lire ou ne pas lire : Cinder de Marissa Meyer ?

Même si ce n’est pas un coup de coeur, j’aurais tendance à dire oui. Un oui mitigé… 100 pages avant la fin, j’avais deviné le twist final, ça peu en déranger certains. En le lisant en anglais pour ma part, j’étais plutôt fière d’avoir réussi à le deviner, traduit, ça m’aurait certainement énervée. En dehors de ce twist final, j’ai trouvé les autres intrigues intéressantes et bien menées. Je ne sais pas encore sous quelle forme je vais continuer la saga mais sans aucun doute, je poursuivrai cette découverte.

Si vous ne l’avez pas encore lu et que vous êtes tenté, pensez bien à prendre du recul avec le conte originel dès le départ, votre lecture n’en sera que plus agréable !

Ma note : 15/20

Vittorio, le vampire – Anne Rice : délire et mysticisme

img_20161226_144903_746Voilà qui marque un grand tournant dans ma vie de lectrice car avec la lecture de Vittorio d’Anne Rice, j’ai terminé de lire Les Chroniques des Vampires (excepté ceux à venir bien évidement). C’est donc avec beaucoup d’émotion que j’ai ouvert ce livre offert par Adlyn pour notre Swap de printemps et sans doute aussi est-ce la raison qui a fait que j’ai toujours trouvé une raison pour en remettre la lecture : la nostalgie. Je vous parle de ce tome un peu à part (tout comme le Pandora) mais faisant partie intégrante de cette saga.

Résumé : Vittorio est un jeune noble qui partage son temps entre la Florence des Médicis et les terres de son père, dont le château domine la Toscane. Une existence dorée qui lui permet de bénéficier de tous les attraits de la renaissance italienne, jusqu’au jour où sa famille est massacrée par une confrérie démoniaque. Vittorio lui-même ne devra sa survie qu’à l’intervention d’Ursula, un vampire d’une stupéfiante beauté. Dès lors, il n’aura de cesse de venger les siens. Parti à la recherche des démons pour les exterminer, il rencontre sur son chemin la guerre, les intrigues de cour et toutes sortes de mystères aussi bien sacrés que profanes. Mais attention : celui qui nous raconte cette étonnante histoire est aujourd’hui… un vampire. Que s’est-il donc passé ? comment l’amateur d’art qui dialoguait avec les anges, l’adolescent assoiffé de vengeance a-t-il succombé à la séduction de la nuit ? (Babelio)

Sincèrement, dans une saga aussi riche et longue que Les Chroniques des vampires d’Anne Rice, il y a forcément des tomes un peu moins bons que les autres, ou en tout cas auquel on accroche moins. Il faut bien admettre que Vittorio fait partie de ceux-là. Rien à voir avec la qualité de la plume d’Anne Rice, elle est toujours parfaite et c’est sans doute ce qui m’a fait poursuivre ma lecture jusqu’à la fin.

Cependant, il y a des moments où Anne Rice se laisse embarquer dans des délires mystiques chrétiens. Oui, elle est catholique, elle l’assume totalement, mais ce que j’apprécie c’est qu’elle n’est pas pour autant fermée à des questions sociales inévitables dans notre société en évolution, à savoir que le mariage gay par exemple ne lui pose aucun problème, là où d’autres croyants sont un peu moins tolérants. Néanmoins, elle est totalement branchée mysticisme, anges, art religieux et des fois un peu trop. C’était le cas pour Memnoch le démon, et Vittorio en fait partie. Son autre petite série L’heure de l’ange a beau tourner autour de ce thème, il ressemble beaucoup moins à un délire sous acide, à mon sens. Le pauvre Vittorio voit carrément des anges partout autours de lui sortir des tableaux de son peintre favori et je ne sais toujours pas s’il délirait complètement ou si c’était vrai dans le genre fantastique du livre.

Ce n’est clairement pas le livre que je recommanderai d’elle. Pour autant, j’ai retrouvé beaucoup de choses que j’aime chez elle, à savoir : ses recherches historiques importantes à la construction de son récit, ici on se situe en Italie peu avant le mouvement de la Renaissance, il y est question d’art, un thème qu’elle affectionne beaucoup et rien que pour ça, c’est très intéressant ; sa plume, qui garde toujours une qualité indéniable notamment dans les descriptions qu’elle fait et qui nous plonge ici dans une ambiance très sombre de son monde vampirique.

Lire ou ne pas lire : Vittorio d’Anne Rice ?

Pour un adepte de l’auteure, c’est une lecture inévitable et vous retrouverez tout ce que vous aimez chez elle. Je n’ai absolument aucun regret bien au contraire, je suis heureuse d’avoir lu cette Chronique dans sa totalité. Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, mieux vaut commencer par Entretien avec un vampire ou Lestat histoire d’avoir une bonne première image.

Ma note : 14/20