[Rentrée Littéraire] Devenir Christian Dior – François-Olivier Rousseau

Quoi de mieux pour terminer la semaine qu’un peu de rêve au pays du luxe par excellence : le monde de la mode ? Je remercie les éditions Allary pour cette belle lecture parce-que oui, j’ai passé un très agréable moment avec le Christian Dior de François-Olivier Rousseau. Mes préjugés ont volé en éclat et j’ai appris énormément de choses sur un homme dont, au final, je ne connaissais que le nom.

Résumé : Paris, années 1920 : un jeune homme cherche sa voie. Il passe ses soirées au Bœuf sur le toit en compagnie d’artistes déjà célèbres qui tous le reconnaissent comme l’un des leurs. Et pourtant Christian Dior ne sait pas encore comment exprimer son talent. C’est en crayonnant des modèles de chapeaux et en dessinant des robes pour des rubriques de mode qu’il découvre enfin sa vocation. Mais la guerre coupe court à ses ambitions.
Démobilisé, Christian Dior rentre à Paris et seconde Lucien Lelong qui se bat contre l’occupant pour garder en France l’industrie de la couture. En 1947, il présente sa première collection : le New Look. Le succès est foudroyant et planétaire. La maison Dior devient l’incarnation du chic français, et son créateur un mythe instantané.
Voyage dans l’avant-garde artistique des Années folles et dans l’univers effervescent de la mode, cette biographie romancée fait revivre le destin mouvementé d’un créateur d’exception. (Babelio)

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Devenir Christian Dior, c’est typiquement le genre de livre dont je n’ai pas besoin de lire le résumé pour que ma curiosité soit éveillée. Ici, quatre lettres ont suffi : D.I.O.R. Synonyme de haute couture, de parfum, d’élégance, pour résumer, synonyme de luxe. De charme à la française. Et dans une société où tout semble s’effriter sous la violence quotidienne, je me réfugie dans les valeurs qui me semblent les plus sûres : l’esthétique, la beauté. Parce-que oui, c’est un domaine qui fait encore rêver.

Volontairement romancée de A à Z, l’auteur nous prévient d’entrée de jeu que si on souhaite une biographie historique, d’autres ouvrages sont à notre portée. Et si je n’avais pas l’intention d’en compulser au début de ma lecture, j’ai refermé le livre en me disant que ce serait sans doute intéressant de compléter les informations que je venais d’apprendre. Parce-que oui, j’ai drôlement appris avec ce livre. Je ne me doutais absolument pas que Christian Dior avait créé sa Maison aussi tardivement par exemple. Mais dans un contexte social aussi perturbé que celui de la guerre, au final, ce n’est pas si étonnant.

François-Olivier Rousseau nous dresse dans ce livre, un portrait très humain de cet icône de la mode. Pas de comportement parfait et irréprochable. Pas non plus un homme insupportable et arrogant. Rien de tout ça. Le Christian Dior de François-Olivier Rousseau est jeune, longtemps immature, superstitieux, exigeant, il se cherche de nombreuses années, aime la fête, mais pas trop, il aime par-dessus tout observer le monde qui l’entoure et c’est ce regard sur le monde qui fera tout son génie.

Grâce à ce livre, j’ai découvert un homme façonné par la vie : le décès de sa mère qui l’a beaucoup marqué, son orientation sexuelle qu’il ne semble pas vraiment assumer, et inévitablement la guerre et l’occupation de la France, un pays qu’il aime et tente de défendre avec ses moyens : la mode. Superficiel diront certains, mais je ne crois pas qu’il y ait de moyen superficiel de vaincre une guerre. Il faut garder motivation et espoir et si la mode en France a pu aider certains, tant mieux. La mode c’est aussi le rayonnement de la France dans le monde et qui dit « Non, ils ne m’ont pas encore tuée. » Et j’admire ces gens qui ont réussi un tel challenge.

J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre. Je pense qu’il va faire partie des ouvrages qui marquent et qui laissent une trace indélébile sur les souvenirs. Dans 1 an, 5 ans, 10 ans, j’en reparlerai probablement avec engouement et le conseillerai à une amie qui me parle de mode ou de guerre. Je conseille vraiment cette lecture car elle permet d’avoir un regard nouveau sur des sujets qui ont déjà été épuisés : la guerre, la mode. Avec ce livre et grâce à Christian Dior, ces deux thèmes entrent en symbiose pour offrir un livre marquant.

Ma note : 18/20

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