Homunculus – James P. Blaylock

On remet les voiles vers un univers steampunk aujourd’hui. J’ai eu l’occasion de lire Homunculus de James P. Blaylock. Considéré comme un des pionniers en matière de steampunk, j’étais curieuse de lire ce livre et effectivement, on y retrouve bien tous les ingrédients nécessaire à ce genre. Dommage qu’il ne soit pas complètement abouti.

Résumé : Sa taille, dit-on, n’excède pas vingt centimètres. Il serait omniscient et omnipotent, capable d’abolir les frontières de la vie, de la mort, du temps. Seuls quelques initiés, en cette fin de XIXe siècle, connaissent son existence. Seulement voilà : l’homuncule, cette prodigieuse créature, est pour l’heure prisonnier d’une mystérieuse cassette. Quiconque se l’appropriera héritera du même coup des clés de l’éternité. Hélas ! la fameuse boîte a disparu…
Commence alors, sur fond de fog londonien, une course-poursuite délirante entre les suppôts du Mal un acnéique paranoïaque, un milliardaire dépravé, un savant fou et bossu, une poignée de zombis — et les forces du Bien — un club de scientifiques très peu préparés à leur rôle de justiciers… Comparée à tous ces énergumènes, Pandore était une sainte ! (Babelio)

Le résumé de Homunculus a tout pour plaire. L’intrigue se passe à Londres à la fin du XIXe siècle. On y croise un club de gentleman scientifiques-érudits et des machines inspirées de la Révolution Industrielle. On trouve même un peu de surnaturel. Et tout ça sonne drôlement bien ensemble. En effet, entre des espions-scientifiques qui mènent l’enquête, une histoire d’amour et un savant fou qui ressuscite les morts, on est servi.

Ce que j’ai le plus apprécié dans le roman c’est d’être plongée dans cette ambiance très glauque du XIXe londonien et flirter avec les bas-fonds. On sent dans l’histoire l’influence des romans noirs de l’époque et plus particulièrement de Frankenstein de Mary Shelley. De quoi frissonner à foison par moment.

On y retrouve également du comique. Anglais de surcroît. Un comique de situation qui fait sourire mais parfois, on se demande un peu ce qu’il fait là. A vrai dire, cette ambiguïté de ton dans le récit m’a un peu troublée : est-ce que c’est du noir ? est-ce que c’est de la parodie ? On ne sait plus très bien.

Ce trouble est accentué par l’imprécision des personnages. Dès le début, on se retrouve plongé dans l’action (ça ce n’est pas nouveau) mais immédiatement avec beaucoup de noms assez complexes. On s’y perd assez vite. Et on a bien du mal à voir qui est le héro dans l’histoire car St Ives (si c’est bien lui) apparaît un peu au début, beaucoup à la fin et…. pas vraiment au milieu. La gestion des personnages m’a paru vraiment étrange.

Je ressors de cette lecture avec un sentiment d’inachevé. Le livre n’est pas très long, il aurait sans doute mérité une bonne centaine de pages supplémentaires pour débroussailler ce qui est un très bon début. Et c’est franchement dommage car j’aimais beaucoup l’histoire de base.

Bon, au final, je suis quand même contente d’avoir lu Homunculus de James P. Blaylock. Il éveillait ma curiosité et de plus, il a une très bonne réputation dans le genre steampunk. Cela dit, j’ai largement préféré Le Paris des merveilles de Pierre Pevel dans le genre. Je ne conseillerai donc pas forcément ce livre, à part si vous êtes curieux et amateur du genre.

Ma note : 12/20

11 réflexions sur “Homunculus – James P. Blaylock

  1. Je l’ai dans ma PAL. J’ajouterais que la splendide couverture fait partie des raisons de mon achat, outre celles que tu as cité.

    Pour le contenu, me voilà avertie et je vais « diminuer » mes attentes. Merci pour ces précisions « précieuses »!

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