Le Musicien – Annabelle Blangier : trois ptites notes et puis s’en vont

41RJpcYKJzL._SX345_BO1,204,203,200_Je remercie les éditions Magic Mirror pour la lecture de leur nouveau roman en tant qu’Agent du Miroir cette année.

Dès les premières annonces faites par Magic Mirror à propos de cette nouvelle publication, j’ai été très enthousiaste. Il faut dire que la couverture de Mina M est particulièrement réussie et en plus de ça, le conte revisité me plaisait énormément. Forcément, je trépignais de découvrir ce qu’Annabelle Blangier avait pu tirer du Joueur de Flûte de Hamelin des frères Grimm. Sans être un coup de cœur (il va falloir que j’apprenne à modérer sérieusement mes ardeurs et mes attentes…), l’autrice nous propose un développement intéressant à l’histoire d’origine.

Résumé : Aucun village n’est aussi paisible que Hamelin. Conduits par un maire juste et protecteur, les habitants s’épanouissent en toute sérénité. Seule Lore, petite-fille du couple dirigeant, demeure frustrée de l’embargo posé sur la musique par son grand-père. Mais l’arrivée en ville d’un jeune virtuose pourrait bien faire imploser les règles sclérosées. Au rythme des cours de musique clandestins qu’il donne à Lore, Raffael va peu à peu remuer le passé inavouable de Hamelin. À mesure que les désirs de vengeance s’exacerbent et que la mélodie du violon envoûte les cœurs, les masques tombent et le village plonge dans une spirale de violence sans précédent. Lore, comme chaque habitant, sera mise face à un dilemme insoutenable. Saura-t-elle choisir entre le devoir moral qui lui incombe et la tentation du châtiment qui la ronge ? 

L’histoire est un peu lente à se mettre en place et c’est dommage. Il m’a bien fallu une centaine de pages pour découvrir que l’intrigue était plus profonde qu’elle ne paraissait. Au début, Lore est vraiment très superficielle à vouloir à tout prix son musicien au bal pour écouter de la « vraie » musique et tenter de fuir son mariage arrangé à venir. Il manque sans doute quelques indices pour susciter l’intérêt, pousser le lecteur à se dire qu’il y a bien plus. Heureusement, tout s’accélère après cela et l’on découvre complot, manipulation et intrigue politique saupoudrés d’une bonne dose de vengeance et de cruauté. J’ai aimé retrouvé l’aspect dur et humain que l’on a toujours dans les contes de Grimm et c’est d’ailleurs une des principales qualités du roman : l’on glisse d’un univers presque artificiel et lisse à une obscurité et une cruauté cette fois presque bestiale. Le Musicien porte en lui cette évolution de l’histoire. On ne sait rien de lui au début, ou en tout cas seulement l’image qu’il veut donner de lui-même, pour le découvrir lentement jusqu’à la résolution de l’intrigue.

Étrangement, mon personnage préféré est celui d’Angelika, l’aubergiste. Un personnage totalement secondaire mais auquel je me suis attachée peu à peu jusqu’à être frustrée qu’elle ne soit pas plus présente. Elle a énormément de caractère et une présence à elle seule dans tous le roman à chacune de ses apparitions, on sent de la bonté pure et de la force. (Mais si les excellents personnages secondaires ont tendance à frustrer les lecteurs, les auteur.ice.s peuvent s’amouracher de ceux-là bien qu’ils ne puissent être que secondaire pour l’histoire.) Au contraire, d’autres personnages auraient pu disparaître ou fusionner pour plus de lisibilité comme les deux amies de Lore. Je pinaille sans doute et c’est avec un point de vue extérieur que je me permets cette réflexion mais voilà, l’auteur.ice ne voit pas lui même ce genres de détails. Quant aux personnages principaux, j’ai beaucoup apprécié le Musicien (de toute façon, les mystérieux, j’aime toujours!) qui se dévoile peu à peu. Le twist plot est intéressant, je ne m’en suis doutée que quelques pages avant la révélation même si cela semble parfaitement logique, mon esprit était tourné vers d’autres aspects de l’intrigue à ce moment-là ce qui permet à la révélation de faire quand même son petit effet.

Si le début est un peu longuet, le dénouement est un véritable feu d’artifice bien écrit et bien mené par l’autrice. J’ai pris beaucoup de plaisir à la fin de ma lecture où la tension dramatique est à son paroxysme. Cela rend de fait le roman un peu inégal pour le lecteur mais on trouve bel et bien un déroulement de l’intrigue qui va crescendo. Et l’essentiel est souvent de terminer en beauté ce qui est réussi pour le coup !

Lire ou ne pas lire : Le Musicien d’Annabelle Blangier ?

Si vous aimez les contes de Grimm et que vous êtes curieux, vous pouvez vous laisser tenter par Le Musicien d’Annabelle Blangier. Malgré des coquilles (un chouilla trop) et quelques erreurs, j’ai apprécié plonger dans cet univers intemporel typique aux contes. Entre vengeance, complots et manipulations, l’autrice nous offre une jolie interprétation du joueur de flûte de Hamelin. J’ai pu trouver de belles qualités à ce roman comme le personnage du Musicien sur lequel repose l’intrigue, le rappel à l’humain (ses qualités et ses défauts) que l’on retrouve chez Grimm et l’aubergiste qui apporte bien de la douceur à l’histoire.

Un bon parti – Curtis Sittenfeld : Orgueil et Préjugés de nos jours…

IMG_20180227_163317_553Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Presses de La Cité et Babelio pour cette lecture.

Vous connaissez mon amour pour Jane Austen et particulièrement Orgueil & Préjugés, alors quand on m’a proposé de lire cette réécriture du cultissime roman, je n’ai pas vraiment hésité même si je suis un peu overbookée et que je galère très fortement à trouver des créneaux de lecture. Mais au diable l’appréhension de ne pas parvenir à le terminer ! Il faut dire que l’écriture fluide et la traduction agréable de Un bon parti ne sont pas pour rien dans le fait de pouvoir dévorer ce livre (non, pas littéralement, je vous rassure). Ce n’est pas un coup de cœur, mais cette réécriture s’en sort haut la main en évitant les écueils de l’exercice.

Résumé : La tension est palpable chez toutes les mères de Cincinnati : Chip Bingley, beau médecin, célèbre participant d’une émission de téléréalité, vient de s’installer en ville et… c’est un cœur à prendre. Elizabeth, de passage pour aider sa mère après l’accident de son père, se fiche bien de tous cette agitation, d’autant que Chip est toujours accompagné de son insupportable et suffisant collègue, Fitzwilliam Darcy. Elle tente de redresser les finances familiales en dépit d’une mère qui utilise le shopping en ligne comme psychothérapie et de ses trois sœurs qui vivent encore au crochet de leurs parents dans une maison qui part à vau-l’eau. Mais elle doit aussi veiller sur son père, qui préférerait s’enfiler un bon steak plutôt que de respecter les recommandations du médecin, et sur sa sœur Jane, en train de succomber au charme, ennuyeux mais certain, de Chip.

Quand j’ai vu que ce roman était une réécriture de Orgueil & Préjugés, j’étais à la fois curieuse et un peu effrayée. Difficile de s’attaquer à un livre culte, surtout de le réécrire sans dénaturer le plaisir de le lire tout en l’adaptant à un univers contemporain. J’ai donc commencé ma lecture avec un peu d’appréhension mais je me suis vite laissée emportée par la fluidité de l’écriture. Malgré ses 500 pages, le roman se lit extrêmement vite avec des chapitres très courts qui rendent le récit vraiment dynamique.

Bien évidemment, on ne retrouve pas totalement le livre de Jane Austen et les sujets qu’elle met en avant dans son oeuvre. Quoique. Le propos d’Austen était avant tout de dénoncer une société hypocrite et superficielle au sein de la noblesse et même si le parti pris est sans doute plus subtil, on se retrouve bien dans une tranche de population aisée que ce soit matériellement ou dans les origines familiales. Certes, ça ne va pas assez loin, j’en attendais peut-être un peu plus de ce côté-là d’où le fait que ce livre ne soit pas un coup de cœur. Toutefois, le résultat est là pour passer un bon moment.

Car le gros avantage, la grosse réussite de Curtis Sittenfeld, c’est d’avoir su trouver le bon équilibre entre ce qui est repris du roman d’origine et ce qui est apporté. Les idées pour adapter le roman, même si elles sont très représentatives d’une certaine catégorie sociale tout spécialement nord-américaine, sont intelligentes et collent bien aux différentes situations des personnages mais aussi à l’époque dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Aussi, rien d’étonnant de voir le personnage de Charles Bingley au milieu d’une émission de télé-réalité, une FIV avec donneur ou encore un transgenre. C’est moderne et j’adore. On s’identifie d’autant plus aux personnages.

Lizzie Bennett et Fitzwilliam Darcy sont assez réussi. Difficile de ne pas vous parler de nos deux héros préférés. Si Lizzie m’agace un peu plus que dans l’original avec sa manie de vouloir absolument tout contrôler, Darcy est quant à lui toujours mystérieux, voire un peu naïf parfois en terme de sentiments, et surtout très gentleman.

Lire ou ne pas lire : Un bon parti de Curtis Sittenfeld ?

Les amoureux.ses de Jane Austen et d’Orgueil & Préjugés ne seront pas déçus par cette réécriture. Sans être parfaite, l’auteure évite de trop coller à l’histoire, ne pas la morderniser suffisamment ou trop le faire, les caractères des personnages sont maîtrisés. Même s’il manque un peu plus de parti pris, un peu de développement de certains sujets, le roman reste vraiment très agréable à lire et divertissant. Les fans de Jane Austen se délecteront de ce moment où nos personnages préférés évoluent dans notre monde.

Alors, vous tentez l’aventure ?

Ronces Blanches et Roses Rouges – Laetitia Arnould : conte de fées et magie

img_20170302_094555_276Suivant de très près les éditions Magic Mirror, vous risquez de voir passer souvent leurs titres sur le blog. Et bien évidement, je ne risquais pas de louper le tout premier titre de leur catalogue et un bon choix avec lequel la maison d’édition tape très fort. J’ai donc lu Ronces Blanches et Roses Rouges de Laetitia Arnould en ce début de moi et quelle belle découverte !

Résumé : Orphelines d’un passé dont elles n’ont aucun souvenir, Sirona et sa jeune sœur Eloane sont aussi différentes qu’inséparables. Quand leur tutrice, Iphigénie Whitecombe, fiance l’aînée à un inconnu, leur avenir sombre dans l’incertitude… Pour échapper au mariage qui l’effraie et à la colère dévastatrice de Mme Whitecombe, Sirona prend la fuite. Au cœur d’une fôret obscure et de sa propre tourmente, elle se fait toutefois une promesse : celle de revenir chercher sa sœur. Quitte à affronter l’ours qui rôde dans son sillage. Quitte à suivre les ronces blanches et les roses rouges. Quitte à croire en la magie. Mais c’est sans compter sur l’énigmatique pianiste qui compse une toile de mélodies enivrantes, dans son château où la nuit est synonyme de toujours… La musique, le désir de vengeance, l’amour véritable comme l’attirance malsaine tissent les fils rouges et blancs qui se croisent et se nouent jusqu’à la fin de ce récit enchanteur, inspiré par le conte des frères Grimm : Blanche-Neige et Rose-Rouge. (Babelio) 

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Réécriture de conte : Blanche-Neige et Rose-Rouge

Autant vous le dire immédiatement, je ne connaissais absolument pas le conte qui a servi de base à cette réécriture. J’ai beau avoir été bercé par les contes, je me souviens plus des Contes de la Rue de Brocca et de la Rue Mouffetard (comme quoi, ça me parlait beaucoup plus la touche d’absurde de Pierre Gripari). Pour aborder la réécriture dans de bonnes conditions, j’ai fait au moins quelques recherches pour savoir de quoi parlait le conte d’origine. Le fait est que je n’aurais pas du forcément perdre du temps à le chercher sur internet car les éditions Magic Mirror ont pris soin de mettre le conte originel en annexe, ce que je trouve très intelligent surtout pour un conte qui ne fait pas partie des plus connus.

Le conte étant extrêmement court, Laetitia Arnould avait donc beaucoup de travail pour proposer une réécriture sous forme de roman. Et elle a fait un travail considérable et réussi. Les bases ont été conservées, à savoir les deux soeurs, leur caractère et leur relation, ainsi que le cadre environnemental et les personnages. A cette base, elle a su apporté toutes les caractéristiques des contes de fées pour rendre son récit vivant, dynamique et intéressant. Son message principal étant qu’il ne faut pas se fier à l’apparence des choses et des gens. Car oui, les personnages de Laetitia Arnould sont construits avec une vraie profondeur jouant entre l’image qu’ils donnent mais aussi leur moi intérieur et véritable. Plus complexes même parfois qu’une simple dualité… j vous laisse découvrir ça par vous même.

Un détail à souligner, histoire de pinailler : même si j’ai trouvé le personnage de Sirona très sympathique et attachante avec ses qualités et ses défauts, on ne se trouve clairement pas dans une histoire où le rôle de la femme est transcendé. Elle est l’héroïne, oui, mais au final, j’ai eu un peu une impression de « Damsel in destress » (Demoiselle en détresse). Cela dit, c’est un détail car il s’agit également d’un choix d’écriture car ce choix qui est fait correspond aux contes traditionnels. J’ai quand même passé un excellent moment de lecture.

Laetitia Arnould : une plume à suivre

En plus de découvrir une toute jeune maison d’édition (mais prometteuse) avec Ronces Blanches et Roses Rouges, c’est la plume de Laetitia Arnould que l’on découvre. Un style épuré et poétique mais précis. A ma lecture, j’ai aimé découvrir la maîtrise des codes du conte de fées. Tous les détails y sont et c’était un plaisir de les retrouver comme par exemple le chiffre 7, sacré dans ce genre littéraire (souvenez-vous des bottes de 7 lieues) et bien elle a pensé à s’en servir et j’ai adoré ce détail.

Cela me conforte dans mon envie de découvrir son prochain livre qui paraîtra en juin aux éditions Gloriana : Solstices et qui m’a l’air très intéressant mêlant historique et fantastique avec une héroïne qui semble forte de ce qu’en dit le résumé.

Lire ou ne pas lire : Ronces Blanches et Roses Rouges de Laetitia Arnould ?

Sans hésitation, oui. C’est une très jolie réécriture, très poétique, qui nous transporte vraiment dans un univers de magie et nous ramène totalement en enfance. Ce n’est peut être pas une réécriture moderne, je la qualifierai surtout et complètement de poétique. L’histoire est agréable à lire, les personnages attachants et l’univers très bien enrichi par la maîtrise du genre traditionnel de l’auteure. En somme, c’est un excellent choix de la part des éditions Magic Mirror qui plante avec ce premier livre de leur catalogue le décors de leur ligne éditoriale. Une histoire sans prise de risque, mais tellement belle qu’on en redemande avec beaucoup de plaisir.

D’autres chroniques : Le calepin d’une lectrice I believe in pixie dustLes lectures de MarinetteLaura PassageLe carnet enchantéMarion reading books

Pour retrouver : Les éditions Magic MirrorLaetitia Arnould

J’ai décidé d’être un peu plus précise dans mes notations de livres, j’inaugure ce nouveau système aujourd’hui donc, je ne sais pas ce que vous en pensez mais, à mon sens, c’est plus éclairant sur mon ressenti :

Histoire : 5/5 – Personnages : 5/5 – Style : 5/5 – Originalité : 3/5
Total : 18/20

Poison, Charme, Beauté – Sarah Pinborough : « Plus de princesse parfaite »

img_20170126_105754_951On se retrouve en ce début de semaine pour une petite chronique sur l’intégrale des Contes des Royaumes de Sarah Pinborough contenant Poison, Charme et Beauté parue aux éditions Milady en 2015. Les adeptes de disney auront peut-être saisi la référence dans mon titre d’article… Pour celles et ceux qui aiment moins disney, désolée, je n’ai pas pu m’empêcher de le placer car au final, ça colle super bien. (La référence étant en l’occurrence des paroles de La reine des neiges et de la ‘fameuse’ chanson que tout le monde a entendu au moins une fois dans sa vie même l’ermite coincé dans un tronc d’arbre sur une montagne inatteignable. Oui cette chanson là.) Parce qu’on peut le dire clairement, les princesses de Poison, Charme et Beauté, ont tendance à être bien loin des conventions sociales…

Résumé : Blanche-Neige, Cendrillon, la Belle au bois dormant,trois contes de fées mythiques revisités :cruels, savoureux, et tout en séduction.Rappelez-vous l’innocente et belle princesse, la méchante reine impardonnable, le valeureux prince, la pomme empoisonnée et le baiser d’amour sincère…Rappelez-vous les horribles belles-sœurs, le carrosse magique, le bal enchanté, la pantoufle de verre et l’éternel amour né au premier regard…Rappelez-vous la forteresse cernée de ronces, le courageux prince, le fuseau ensorcelé et la douce princesse endormie qui n’attend que d’être réveillée…… et à présent, ouvrez cette intégrale et plongez dans la véritable histoire de Blanche-Neige, Cendrillon et la Belle au bois dormant, telle qu’elle n’a jamais été révélée. (Goodreads)

Avant que je ne commence cette lecture, j’avais reçu des avis particulièrement négatifs à propos de cette trilogie. J’en ai reçu de bons aussi mais globalement, ils étaient plutôt mauvais. Vous me connaissez, je l’ai tout de même lu car j’aime me faire mon propre avis sur les livres (et sur à peu près tout, mon naturel de curieuse). Par contre, mon niveau d’attentes a considérablement baissé avec ces retours et je dois dire qu’il me faut remercier tout ces gens-là car grâce à eux, j’ai plutôt bien apprécié cette lecture.

Effectivement, c’est le genre de livres qu’il ne faut pas commencer en attendant une lecture de folie qui transcendera votre vie. Clairement pas. Mais si, finalement, on en attend pas plus que ça et que l’on décide de se laisser simplement surprendre par les choix narratifs faits, la lecture en devient vraiment agréable. Je ne vous spoilerais pas les twists, certains sont plus gros que d’autres, mais globalement, j’ai trouvé beaucoup d’originalité dans les choix qui ont été fait dans la réécriture de ces contes (Blanche-Neige, Cendrillon et La Belle au bois dormant plus d’autres contes qui pointent le bout de leur nez). J’ai d’ailleurs trouvé très intelligent ce qui a été fait avec la Belle au bois dormant… Cendrillon est très très loin de la princesse pleine de bienveillance et parfaite de disney, elle est même un brin égoïste, déroutant mais j’ai bien aimé. Et que dire de ce Prince Charmant et pédant, égoïste, machiste et pervers ? Au final, j’ai trouvé le récit assez féministe (et pas faussement), les princesses ont des qualités autant que des défauts, elles sont très humaines tout en étant parfois courageuses. Bref, on prend le monde des contes, on les mets dans un bocal, on ajoute une dose de tous les défauts que peuvent avoir un être humain, on mélange bien comme il faut et on voit ce qu’il en ressort…

Le petit + : Ce que j’ai particulièrement apprécié et qui m’a beaucoup étonnée au début de ma lecture, c’est le style d’écriture qui reprend le ton presque en vers libres que peuvent avoir les contes de fées. Je ne sais pas dans la version originale, mais la traduction ici montre des signes d’allitérations de certains sons dans certaines phrases et j’ai vraiment trouvé ça super.

Lire ou ne pas lire : Les contes des Royaumes de Sarah Pinborough ?

Je répondrai oui sans trop d’hésitation, toutefois, ce n’est peut-être pas un livre pour tout le monde. Déjà, je pense que même si c’est un univers de conte de fées, il y a une grosse part de bit-lit dedans (il faut donc déjà apprécier le genre). Dans ce genre là, je trouve qu’il est vraiment bien écrit avec des choix intelligents (le prince charmant n’est pas l’attraction principale!) même si on n’est pas non plus dans la grosse surprise. Si vous aimez les contes de fées et la bit-lit, là c’est sûr vous allez aimer (et vous l’avez même peut-être déjà lu). Pour celles et ceux qui, comme moi, n’avait jamais lu de bit-lit, tout dépend au final votre penchant pour les contes de fées, les revisites et le non-conventionnel. Pour le coup, cette trilogie réunit tout ça et j’ai passé un bon moment de lecture.

Ma note : 16/20