Santa & cie – Alain Chabat : le retour de la bonne comédie française

0411882.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxCela doit faire des mois (des années) que je ne suis pas allée voir une comédie française au cinéma. Déjà que je suis difficile avec l’humour (coucou A.A. you’re the one), je crois bien que le dernier film comique français à m’avoir tiré un rire (plusieurs pour le coup) c’est Mission Cléopâtre. Et oui, ça date sacrément beaucoup. Mais voilà, c’était Alain Chabat. Aussi, quand j’ai vu son grand retour avec, en plus, un film de Noël. Comment dire… Je me suis « Mais oui ! Pourquoi pas ? Il va me réconcilier avec la comédie française ! Ou en tout cas me permettre de faire une màj sur ma dernière comédie française aimée » Alors c’est en tout confiance (ou presque) que je me suis laissée entraînée vers le cinéma pour le nouveau film d’Alain Chabat.

Synopsis : Rien ne va plus à l’approche du réveillon : les 92 000 lutins chargés de fabriquer les cadeaux des enfants tombent tous malades en même temps ! C’est un coup dur pour Santa (Claus), plus connu sous le nom de Père Noël… il n’a pas le choix : il doit se rendre d’urgence sur Terre avec ses rennes pour chercher un remède. À son arrivée, il devra trouver des alliés pour l’aider à sauver la magie de Noël. (Allociné)

Alors bon, soyons honnête d’emblée, le synopsis ne casse pas trois pattes à un canard, c’est du revu, du réchauffé : le Père Noël est dans la merle (oui, merle.), il doit sauver Noël ! Mais en vrai, est-ce que c’est vraiment ce qu’on demande à un film de Noël, d’être « original » ? Pas vraiment. L’important dans la grande équation de ce film c’est :  de 1 Alain Chabat (je ne me répéterai jamais assez), de 2 une comédie française (enjeu discutable) et de 3 les effets spéciaux français (qui laissent souvent à désirer selon moi). Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : l’équation fonctionne. Alain Chabat l’a résolu sans aucun problème !

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Dès les premières images, on peut déjà juger de la qualité des effets spéciaux et franchement c’est une réussite. Une tellement bonne réussite que je me demande pourquoi on ne fait pas plus de films fantastiques en France. C’est vrai que quand on regarde les programmes TV, on se dit que les français n’aiment que les polars et les thrillers. Bien dommage… Alain Chabat (revenons-en à nos lutins) a réussi à créer un univers fabuleux entre la maison du Père Noël et l’usine de fabrication des jouets au cœur d’une boule de Noël géante. Les détails sont recherchés, on sent toute la réflexion derrière, le spectateur se régale de chaque plan où il découvre un détail génial. J’ai eu l’impression de passer le premier quart d’heure à m’extasier devant à peu près tout.

Côté comédie, je pouvais sans aucun soucis faire confiance à Alain Chabat. Certes, on a pas mal de blagues, on en a pas non plus tous le temps, pourtant le comique de situation demeure jusqu’aux double dé pour sortir de prison et la conversation téléphone entre Santa et un de ses rennes (qui se passe en fond de scène principale surtout et entre, de fait, dans les détails qui comptent).

Voir ou ne pas voir : Santa & cie réalisé par Alain Chabat ?

Si comme moi, vous avez perdu foi dans les comédies française, que vous ne jurez que par Alexandre Astier et Mission Cléopâtre (ou la Cité de la peur, ça marche aussi), je peux déjà vous dire que même si vous n’allez pas vous réconcilier avec ce genre en perdition, vous passerez au moins un bon moment de cinéma. Ce n’est clairement pas un chef d’oeuvre mais le film a énormément de charmes. On sent qu’Alain Chabat a voulu se faire totalement plaisir. Et ce plaisir est communicatif. Mention spéciale pour le soucis de chaque détails qui fait briller les yeux quand on les remarques. Comment vous dire… Ce film finira inévitablement dans ma dvdthèque pour être vu régulièrement en décembre, un peu comme le Grinch !

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Surprises de Noël – Andreï Kourkov

Noël est peut-être passé, mais il n’est pas interdit de garder une ambiance de magie jusqu’à la fin du mois de décembre. Bon, je l’avoue, j’ai lu le livre avant Noël mais rien ne vous empêche de le noter dans votre wishlist de Noël prochain. J’ai moi-même, au fil du mois, trouvé quelques ouvrages que je voulais lire l’an prochain (et j’en suis ravie car je n’en avais pas en tête). Mais revenons-en au livre. On va voir comment Noël se fête en Russie.

Résumé : Y a-t-il plus chouette cadeau de Noël qu’une nuit dans une isba au milieu des bois enneigés, ou bien un tour en ville sur un tank immaculé ? Cela semble parfait, féérique, tout à fait charmant. Mais dans l’Ukraine un peu folle d’Andreï Kourkov, les choses peuvent vite dégénérer, votre promise se retrouver nue sur scène, votre tour opérateur s’avérer un adepte du tourisme extrême et la Révolution orange contrecarrer vos projets pour les fêtes… Avec ces nouvelles inédites, Kourkov se joue du genre avec brio pour offrir trois fables de Noël empreintes de bizarrerie et d’optimisme. (Babelio)

Le Noël Russe

Il faut savoir que les traditions ne sont pas du tout les même en Russie pour la bonne et simple raison que ce pays a évolué sous la religion orthodoxe et non catholique (chrétiennes toutes deux mais avec des us et coutumes foncièrement différentes, sans rentrer dans les détails de qui admet quoi au niveau religieux). Ainsi, les orthodoxes fêtent donc Noël dans la nuit du 6 au 7 janvier (vous voyez, je ne suis pas si en retard que ça avec ma chronique).

De manière similaire au Noël catholique, les orthodoxes fêtent cette nuit spéciale par un repas composé de 12 plats (connaissant mon estomac, je n’y survivrais probablement pas sachant que je survis déjà difficilement à ce que l’on fait en France même si j’ai appris à dire non lorsque je n’ai plus faim, me rendant compte que faire plaisir à mes hôtes ne signifie pas me rendre malade n’en déplaise à certains). Des messes de noël sont également organisées et, bien sûr, il y a une distribution des cadeaux par Ded Moroz aka le Père Noël aka Saint Nicolas aka Santa Klaus, peu importe le nom que vous lui donnez : c’est le gentil bonhomme qui incarne le bonheur et la bienveillance lors de cette nuit de Noël.

Au final, la grosse différence réside surtout dans la date célébrée, l’église orthodoxe a conservé le calendrier julien ayant 13 jours d’écart sur le calendrier catholique (devenu civil). Les plats traditionnels sont évidemment russes avec l’inévitable koutia (un mélange de blé, pavots, noix, fruits secs et miel que je n’ai encore jamais goûté de ma vie et qui a l’air bien riche).

Surprises de Noël

Le livre se compose de 3 courtes nouvelles écrites par Andreï Kourkov se déroulant en Russie. J’avais déjà lu Le caméléon de cet auteur et autant dire qu’il s’inscrit bien dans la lignée des grands écrivains russes. Sa plume est fluide mais on entre dans un univers particulier, un monde qui nous est étranger car les traditions sont différentes. C’est dans ce genre de cas que je me dis que la religion historique d’un pays conditionne les esprits plus que de mesure. J’ai beau être agnostique, considérer Noël comme une croyance en la magie et dans le Père Noël, je me rends compte que ma compréhension du monde est différente. Et je trouve ça beau et riche (si je connaissais des russes afin de discuter de littérature russe, idem pour l’asie, et la scandinavie…).

Dans ces nouvelles de Kourkov, on est loin de retrouver de la magie au sens où je l’entends : elfes ou miracles. L’esprit de Noël est différent, il passe par une réflexion personnelle qui prend en compte son prochain et l’avenir avec lui.

Alors oui, je peux dire que j’ai été surprise par ces Surprises de Noël. J’ai découvert une autre ambiance pour ces fêtes de fin d’année avec un côté un peu sombre comme tous les livres russes que j’ai pu lire jusque là. Mais au final, cela fait aussi partie de la vie. J’ai donc passé un bon petit moment en compagnie de la plume de Kourkov dont il faudra à présent que je lise Le Pingouin (un de ses classiques avec Le caméléon).

Lire ou ne pas lire : Surprises de Noël d’Andreï Kourkov ?

Le livre est très court : trois nouvelles pour 63 pages. Il est donc rapide à lire et nous mets dans une ambiance de Noël et découvrir une mentalité un peu différente de la notre, ce qui n’est pas inutile dans les temps que l’on vit. La plume de Kourkov est très agréable à lire et la traduction ne semble donc pas être ratée dans cette édition. Bref, un bon petit moment à passer dans la russie hivernale des fêtes de fin d’années.

Ma note : 18/20

Le voyage des élus : sous les étoiles de Laponie – Megane Lopez

Je remercie sincèrement Megane Lopez pour l’envoi de son nouveau livre Le voyage des élus, sous les étoiles de Laponie. Grâce à ce livre, j’ai pu faire un beau voyage dont je vais vous parler tout de suite. Un joli conte initiatique à découvrir avec plaisir sur Amazon.

Résumé : Dans la province de Laponie, Elléa, une petite fille du peuple sàmi admire les aurores boréales avec son ami Nils, un renne un peu particulier. Guidés par les forces et les esprits mystiques de la nature, ils vont connaître ensemble la plus grande aventure de leur vie. Elle leur permettra d’atteindre le village du Père Noël et de percer les mystères des terres sacrées. Leur voyage extraordinaire va les mener au-delà de leur imagination et bien plus encore…(Amazon)

 Deuil et voyage initiatique

Dans ce nouveau livre, Megane Lopez aborde un joli conte pour enfant, appréciable aussi par les adultes. La jeune Elléa vit en laponie et les traditions de son peuple sont bien différentes des notre. Pour traverser le deuil de sa grand-mère, la jeune fille découvre ses capacités et part dans une sorte de pèlerinage qui la mènera dans le village du Père Noël. Proche de la nature, Elléa fait partie des élus, son meilleur ami est un renne avec qui elle communique depuis toute petite. Les deux amis traversent terres et saisons, rencontrent des amis et des guides, jusqu’à parvenir à la fin de leur quête.

Malgré la multiplicité des personnages secondaires, et notamment des guides, qui a tendance à perdre un peu le lecteur, l’auteure nous raconte avec beaucoup de douceur une histoire magique où le deuil doit être fait et où la nature a une importance primordiale. C’est un voyage initiatique où l’héroïne apprend la vie et doit faire des choix afin de devenir adulte.

Plusieurs dimensions éducatives

Autant, on peut lire ce livre tout simplement, comme il est : une belle histoire saupoudrée d’un soupçon de magie et de dépaysement, autant on peut y trouver de quoi discuter avec un enfant qui lit l’ouvrage. Ce conte aborde la géographie avec la Laponie, mais également sa culture grâce aux recherches faites, il aborde la notion de deuil, de spiritualité, et de croyance (que ce soit dans le Père Noël ou la magie). Les élus venant d’horizons totalement différents, il peut également être le point de départ à une recherche sur les pays des autres élus. Un beau travail pédagogique et complet peut se faire en amont, mais aussi après lecture.

Lire ou ne pas lire : Le voyage des élus, sous les étoiles de Laponie de Megane Lopez ?

Je ne peux que vous conseiller ce roman enchanteur. En abordant le mythe du Père Noël en prime, c’est une lecture parfaite pour la saison et j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la plume de cette auteure prometteuse qui me surprend à chaque fois. Si vous aimez la magie, les voyages, la découverte, la Scandinavie… N’hésitez plus et foncez lire ce joli conte : vous avez encore le temps, décembre n’est pas terminé !

Ma note : 18/20

Vous pouvez retrouver ma chronique de son premier livre : Comme un battement de coeur – Sam Olzy (nom de plume)

Baladez-vous sur son blog où elle raconte l’histoire de ses livres et son aventure littéraire : Le monde de Megane

Et pour vous procurez le livre en numérique ou en papier : Le voyage des élus, sous les étoiles de Laponie – Megane Lopez

Throwback Thursday Livresque #9 – Noël

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Coucou les booklovers !

On est jeudi, c’est donc l’heure du Throwback Thursday Livresque organisé par Bettie Rose Books de la semaine. A l’approche de Noël, le thème n’est guère un mystère (mais plein de magie, je l’espère) : Christmas time. Et j’adore ça (vous l’avez sûrement remarqué).

Je n’ai pas réfléchi très longtemps pour savoir quel livre vous proposer, et probablement beaucoup de participants au TBT livresque l’auront choisi. C’est un classique mais c’est aussi et de loin le meilleur conte de noël qui m’ait été donné de lire.

Un chant de Noël – Charles Dickens

 

Résumé : «Le brouillard et le froid continuaient de croître. Un froid vif, pénétrant, cuisant. […] Le possesseur d’un jeune et maigre nez, grignoté et mâchonné par le froid comme les os sont rongés par les chiens, se baissa devant le trou de serrure de Scrooge pour le régaler d’un chant de Noël…» «J’ai tenté, à travers ce petit livre plein de fantômes, de donner forme à une Idée qui ne doit en aucun cas fâcher mes lecteurs, ni les monter les uns contre les autres, ou contre la saison, ou contre moi-même. Qu’elle hante agréablement leurs maisons, et que personne ne souhaite jamais la faire disparaître.» Charles Dickens

Ecrit à la suite d’un voyage à Manchester, où Charles Dickens, visionnaire au grand coeur, avait défendu l’éducation comme moyen de lutte contre la pauvreté, Un chant de Noël préfigure les premières réformes pour humaniser le travail dans l’Angleterre industrielle de la reine Victoria. L’histoire de Scrooge, vieil avare grincheux et solitaire que trois fantômes vont convertir, la nuit de Noël, à la gentillesse et à la bonne humeur, continue de séduire petits et grands depuis sa parution en 1843. Drôle et émouvant à la fois, ce conte renoue pour notre plus grand plaisir avec le mythe du paradis terrestre. (Babelio)

Mon avis : Oui, c’est un conte pour petits et grands. Oui, c’est un conte qui se relit avec bonheur chaque fois que l’envie nous prend de retrouver Scrooge. Oui, c’est un conte qui donne de l’espoir. L’espoir que tout peut aller mieux et que les gens peuvent toujours changer et s’améliorer. Cela fait beaucoup d’espoir et c’est pas évident de le garder (surtout après cette année 2016), mais si tout au fond de notre coeur, nous conservons cet espoir infime que les choses peuvent s’améliorer, alors il faut la préserver, la raviver et la chérir. Dickens nous permet d’en prendre conscience et c’est beau de voir à quel point une histoire peut parler autant au 19e siècle qu’au 21e. Preuve que l’auteur a bien compris le fonctionnement de l’esprit humain.

Je vous souhaite à tous et toutes un très joyeux noël (mais on se retrouvera dimanche pour des voeux plus complets). Je vous souhaite juste en avance beaucoup de bonheur.

Lettres du Père Noël – J.R.R. Tolkien

img_20161209_203852-1Relu pour Noël et Le club de lecture du Petit Pingouin Vert.

Les Lettres du Père Noël de J.R.R. Tolkien, c’est un peu le livre feel good classique à lire et relire chaque Noël. Une manière de replonger dans la magie et de croire, pour quelques jours par an, à ce cher Père Noël et, pourquoi pas, à son Ours Polaire.

Résumé : Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l’invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d’abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l’Ours Polaire. Ces trente lettres (dont quinze traduites pour la première fois, dans cette édition revue et augmentée) forment un récit très prenant des aventures du Père Noël et de l’Ours du Pôle Nord, et de leurs démêlés avec les gobelins, qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d’un amoureux de Tolkien. (Babelio)

Histoire & contexte

Il faut savoir que ce livre est un recueil de lettres écrites par J.R.R. Tolkien pour ces enfants. Dedans, il y endossait le rôle du Père Noël écrivant d’une main tremblante à cause du très grand froid au Pôle Nord. Son assistant est un Ours Polaire du nom de Karhu et provoquant régulièrement des catastrophes chez le Père Noël que ce dernier décrit aux enfants Tolkien durant de nombreuses années de 1920 à 1943.

Les lettres ont été publiées pour la première fois en Angleterre en 1976.

L’édition que je possède est celle de Christian Bourgois éditions. Sur papier glacé et en couleurs, l’édition présente la reproduction des lettres manuscrites ainsi que des nombreux dessins qui accompagnaient les lettres. Un magnifique objet que je suis heureuse d’avoir acheté à l’époque (dans les années 2000, quel coup de vieux). C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé ces lettres et ce bel objet.

Les lettres du Père Noël

Pour tout vous dire, je suis absolument fan du concept. Tolkien a su donner vie au Père Noël en créant un véritable univers autours de lui. Ses tremblements, sa maison au bord de la falaise, son Ours Polaire (et ses neveux petits ours), la guerre avec les gobelins et toutes les aventures qui se passent au Pôle Nord retardant un peu les cadeaux, expliquant pourquoi ce ne sont pas forcément les bons ou qu’il y en a peu.

Une chose est certaine, on ne s’ennuie pas avec ce recueil de lettres car il se passe tant de choses. C’est une plongée dans la vie du Père Noël et ça réveille toute la magie qui peut imprégner l’atmosphère durant cette période. C’est un vrai régal pour notre imagination et notre âme d’enfant.

Lire ou ne pas lire : Lettres du Père Noël de J.R.R. Tolkien ?

Evidemment, à lire absolument ! A toutes celles et ceux qui aiment cette période, qui aiment la magie et le fantastique, vos attentes seront comblées. Pour petits (à adapter un peu : zapper le moment où c’est Tolkien père qui rédige tout simplement) mais aussi pour les grands. Un livre parfait pour croire encore à la magie.

Retrouvez les avis du club de lecture du Pingouin vert : Lettres du Père Noël

Ma note : 20/20