Stardust – Neil Gaiman : Conte de fée et poussière d’étoile

img_20161215_135349Ce n’est pas une découverte de Stardust que j’ai effectué avec cette lecture, c’est plutôt une plongée dans un univers magique, un conte de fée bien ficelé que j’ai voulu retrouver au moment des fêtes de fin d’année. J’ai vu le film, j’ai lu le livre une première fois en anglais, j’avais envie de retrouver Tristan une nouvelle fois et je crois que ce sera sans doute un rendez-vous régulier dans ma vie.

Résumé : Un paisible village niché au cœur de la forêt anglaise, non loin d’un mur mystérieux, infranchissable. Mais pas pour Tristan, qui a juré de rapporter à la belle Victoria une étoile filante tombée de l’autre côté … Il y découvre un monde fantaisiste merveilleux où fées, sorcières, licornes et princes sanguinaires se disputent le pouvoir à coups de sortilèges et d’enchantements. Mais gèrent aussi tous les soucis du quotidien en pays magique … (Babelio)

Ce que j’aime particulièrement dans ce livre, dans cette histoire (en dehors du fait qu’elle soit sortie tout droit de l’imagination géniale de Neil Gaiman) c’est que l’on retrouve tous les codes du conte de fée. Je  trouve toujours dans ce genre littéraire une certaine beauté et c’est pour ça que j’aime les réinterprétations des contes de fées, une nouvelle mode mais à laquelle j’adhère complètement. Loin de la réinterprétation de classiques du genre, Gaiman a su construire un nouvel univers magique qui suscite autant de curiosité et réveille les étoiles dans les yeux des lecteurs, et ça, c’est un don particulier qu’il possède et maîtrise totalement.

Gaiman nous entraîne dans une Angleterre victorienne avant de nous faire basculer, lentement mais sûrement, dans un nouvel univers fantastique se situant simplement derrière le Mur. Dès le début, l’auteur suscite donc de la curiosité et une envie d’aventure tout comme son héro Tristan. La présentation de l’étoile, incarnée en Yvaine,  est absolument magnifique et c’est avec beaucoup de poésie que l’étoile est décrite tout au long du récit. Poursuivie par une sorcière et les héritiers du royaume, l’étoile grandit et mûrit de plus en plus, tout comme Tristan. D’ennemi, Tristan devient un ami d’Yvaine, partageant toujours plus pendant leur voyage. Leur histoire est construite avec beaucoup de finesse. Au final, chaque détail s’imbrique dans un autre permettant de surprendre le lecteur à chaque fois.

Lire ou ne pas lire : Stardust de Neil Gaiman ?

La question ne se pose même pas. Neil Gaiman est un de mes auteurs favoris. J’adore les contes de fées. Alors oui, Stardust est évidement à lire pour avoir la tête pleine de magie et de fantastique. C’est une lecture fraîche, simple, mais qui comprend des twists au niveau de l’intrigue qui surprennent même en moins de 300 pages.

Ma note : 20/20

En proie au rêve (Saving Paradise #1) – Lise Syven

Voilà un moment que j’ai lu ce livre mais je n’ai pas eu le temps de vous en parler jusque-là. Or, je voulais à tout prix vous en parler car c’est un gros coup de cœur et que j’en ai suffisamment rarement pour ne pas vous parler de l’un d’entre eux. Et ce coup de coeur en littérature jeunesse young adult n’est autre que le tome 1 de Saving Paradise de Lise Syven publié chez Castelmore (que je remercie grandement d’avoir à présent le livre dédicacé dans ma bibliothèque, petits goodies en prime).

Résumé : Faustine Mésanger est une jeune femme sûre d’elle. En 2e année de licence de droit, elle a déjà tout son plan de vie dans la tête et ne compte pas en déroger. C’est sans compter l’explosion du laboratoire de son père, physicien mettant au point un vaccin contre le cancer. Les personnes malintentionnées ayant raté leur coup, ils continuent de poursuivre Faustine et son père mis à l’abris avec l’équipe du laboratoire. Seulement voilà, Faustine remarque peu à peu qu’un mystère réside autour de ces mauvaises personnes qui n’ont pas l’air aussi humaine qu’elle le pensait au départ.

Depuis que je me suis mise à la littérature jeunesse, j’ai souvent été emballée, d’autre fois pas du tout, mais les coups de coeur sont encore plus rare que dans les autres genres que je lis. Le dernier en date était Phobos tome 1 qui m’avait apporté beaucoup d’originalité mêlé à une écriture fluide et un texte bien construit. Dans Saving Paradise, on retrouve cette originalité, cette écriture agréable à lire et une bonne construction. Pour moi, c’est le combo gagnant d’un livre, quel qu’il soit.

L’originalité réside notamment dans les deux personnages principaux : Faustine est déjà une étudiante, même si cela reste un roman young adult, cela change de l’habituelle lycéenne, son garde du corps lui (sans spoiler plus que ça) est d’origine tahitienne ce qui change du cliché redondant du grand blond aux yeux bleus ou du grand brun ténébreux. Pour ma part, j’ai adoré ! J’ai également vu de l’originalité dans le genre du livre : un thriller fantastique qui change du complètement fantastique.

Ce que j’ai particulièrement aimé dans la construction de l’histoire c’est que l’on part d’un thriller pur bien implanté dans le monde que vous et moi connaissons. Petit à petit, le fantastique s’insère dans l’histoire comme partie intégrante de l’intrigue puisqu’il repose sur la nature des personnages menaçants. Moi qui n’aime pas les thrillers normaux, j’avoue avoir particulièrement apprécié cette façon d’amener le fantastique et cette touche de surnaturel que j’aime beaucoup plus.

Lire ou ne pas lire : En proie au rêve (Saving Paradise #1) de Lise Syven ?

Evidemment, la réponse à cette question est OUI. En plus de ça, le livre a beau être un tome 1, j’ai pu parler avec l’auteure qui m’a expliqué qu’il s’agira d’une duologie pour la bonne et simple raison qu’elle ne voulait pas supprimer des morceaux qu’elle aurait du enlever si elle avait écrit un seul tome. C’est tout à son honneur. Donc vous pouvez foncer sur cette lecture qui ne prend pas la tête mais qui propose une intrigue bien menée, des touches d’originalité là où il faut et des personnages très attachants ! En attendant, vivement le tome 2 pour retrouver Faustine, son garde du corps et l’intrigante Chevalier !

Ma note : 20/20

Sorcière malgré elle – Méropée Malo

Lu pour la préparation de ma semaine de travail au Salon de Montreuil, la couverture et le résumé me faisaient envie depuis déjà quelques temps. Ce fut l’occasion qui fit le larron. Mais ce fut une petite déception. Quel dommage !

Résumé : Assia, dix-neuf ans et bac en poche, rentre chez elle après des années en pension. Mais il n’y a personne pour l’attendre et elle apprend que toute sa famille est morte. La voilà seule au monde…
La jeune fille découvre alors qu’elle est l’héritière d’une lignée de sorcières. Elle va devoir apprendre à manier ses nouveaux pouvoirs avec pour unique professeur un vieux grimoire, puisque sa mère n’est plus là.
Assia n’est pas du genre à se laisse abattre : elle surmontera toutes les épreuves et éclaircira les circonstances qui ont mené à la mort des siens, parole de sorcière ! (Babelio)

Manque de bol, je suis tombée sur le genre de roman jeunesse que je n’apprécie pas plus que ça. Les personnages sont caricaturés de manière un peu trop excessive. Je ne dis pas que c’est mal la caricature, mais ça ne colle pas au genre ni au style employé, et pour le coup…le resultat n’est pas au rendez-vous pour moi qui n’aime pas les clichés.

  • L’héroïne : Parfaite, cheveux blonds, sorcière évidement, trouve un job parfait quasi immédiatement, sportive chevronnée, hackeuse à ses heures perdues, sillonnant la ville (qui semble grande) toute la journée en roller, se tapant le plus beau gosse de la ville. Et modeste par-dessus le marché. M’voyez.
  • Le héro : le beau gosse, celui-là même, membre de la famille rivale, blond, yeux bleus, super bien fait, super bon nageur, pourrait tomber toutes les nanas mais trop amoureux et fidèle pour ça. M’voyez.

Bon, je crache pas dessus mais ça m’a paru gros, réchauffé et ennuyeux. Dommage. Parce-que l’idée de base est très bonne. On ne voit pas souvent des histoires fantastiques telles que celle-là : une sorcière dans la vie moderne, dans sa vie quotidienne qui doit apprendre à maîtriser ses pouvoirs toute seule avec pour seule aide un pauvre grimoire capricieux. J’aime cette idée de base qui est, au final, bien développée malgré quelques maladresses de débutant. Parce-qu’il faut aussi le reconnaître, c’est un premier livre et, je parle d’expérience, on s’améliore grandement ne serait-ce qu’entre la page 10 et la page 100.

Pour cette raison, si ce premier tome n’est pas exactement ma tasse de thé (earl grey), j’ai quand même envie de tenter l’expérience avec le 2e tome dont on me dit souvent qu’il est bien meilleur que ce premier volet. Dans ce premier livre, on sent déjà une amélioration de la plume entre le début et la fin, je me dis que le tome suivant ne peut  effectivement qu’être encore mieux.

Affaire à suivre donc car j’aime l’univers de l’auteure.

Vous avez tenté l’expérience vous ? Qu’en avez-vous pensé ?

Ma note : 14/20

La louve et la croix – S.A. Swann : Moyen-âge & loup-garou

img_20161030_205721Voilà une lecture que j’ai terminé pile poil le 31 octobre dernier et autant vous dire qu’elle a été très saisonnière. J’ai mis le mois entier à lire ce livre, entrecoupant cette lecture avec deux lectures communes. J’en suis finalement venue à bout et j’ai pris un peu de recul pour savoir pourquoi j’ai mis autant de temps à lire La Louve et la croix de S.A. Swann.

Résumé : Au coeur des sombres forêts des Carpates, frère Semyon von Kassel, chevalier de l’ordre de l’Hôpital Sainte-Marie-des-Allemands de Jérusalem, court comme s’il avait le diable aux trousses. Une bête monstrueuse, mi-homme mi-loup, a décimé ses compagnons. Grâce à lui, l’Église va en faire une arme à son service : les chevaliers Teutoniques recueillent et dressent clandestinement ces terrifiantes créatures pour terroriser les païens. Or l’un de ces loups-garous, une fille nommée Lilly, réussit à s’échapper et trouve refuge auprès d’un jeune paysan qui fera tout pour la protéger des Templiers. mais aussi d’elle-même. Car la sauvagerie du meurtre est la seule vie que Lilly ait jamais connue et si le jeune homme ne parvient pas à percer les ténèbres de son âme, il sera sa prochaine victime. 

Le plus bizarre avec cette lecture, c’est que je n’ai pas détesté même si je n’ai pas réussi à vraiment entrer dans l’histoire. Pour tout dire, je n’ai pas trouvé la raison exacte du pourquoi du comment, mise à part que le début du mois d’octobre a été un peu chaotique pour moi et que du coup, ça a surement influencé mon appréhension de ce livre. Je vais donc mettre ce sentiment de côté.

L’histoire est peut-être un peu longue à se mettre en place. Durant très longtemps, on se demande où l’auteur veut en venir, qui est « cette louve » dans le titre et ce qui se passe réellement. Les flashbacks m’ont beaucoup perturbée car je l’ai lu de façon trop découpé et j’avais du mal à rapprocher tous les éléments de l’histoire.

Pourtant, après avoir terminé cette lecture, je trouve que ce parti pris de S.A. Swann est audacieux et même très intéressant. Je regrette un peu, du coup, d’avoir lu le livre de cette façon car il mériterait bien plus d’attention. Au final, pas de grosse intrigue, pas de questions métaphysiques ou des sentiments qui se veulent plus profonds qu’ils ne sont. Il y a simplement cette jeune femme, Lilly, différente des autres et qui tente d’avoir une vie à peu près comme les autres. Elle est traquée, elle tombe amoureuse, elle a un passé horrible, mais au final rien ne paraît trop ni pas assez et c’est ce qui rend le livre bien meilleur que ce que j’ai pu croire au début.

Lire ou ne pas lire : La Louve et la croix de S.A. Swann ?

Au final, oui, je vous recommande La Louve et la croix de S.A. Swann tout en vous prévenant de vous accrocher peut-être un peu plus longtemps que pour d’autres livres. Il en vaut quand même le détour. J’ai beaucoup aimé l’originalité d’aborder le thème du loup-garou dans un contexte médiéval et d’implantation du christianisme en Europe.

N’hésitez pas à tenter l’expérience cet hiver ou pour Halloween prochain (oui je pense que c’est un livre idéal pour la saison froide).

Ma note : 16/20

L’océan au bout du chemin – Neil Gaiman : horreur fantastique et poésie

DSC_0066Il faut croire que ce mois-ci j’ai décidé d’avoir les pieds dans l’eau car après avoir lu un livre de pirates, j’ai lu celui-ci : L’océan au bout du chemin. Bon d’accord, l’océan n’est pas vraiment tel que l’on peut l’imaginer mais avec Neil Gaiman, sait-on jamais….

Résumé : «Les adultes suivent les chemins. Les enfants explorent.» De retour dans le village de sa jeunesse, un homme se remémore les événements survenus l’année de ses sept ans. Un suicide dans une voiture volée. L’obscurité qui monte. Et Lettie, la jeune voisine, qui soutient que la mare au bout du chemin est un océan…
Fidèle à son imaginaire merveilleux, Neil Gaiman explore le monde de l’enfance et des contes anglo-saxons pour nous procurer une émotion toute nouvelle, dans ce roman élu par les lecteurs Book of the Year 2013. (Goodreads)Lire la suite »