Retours de lecture | Septembre 2018

BIlan 2017

Hello les Earl Grey’s !

Finalement, on se retrouve en cette fin de mois pour faire un retour sur mes lectures. Je vous épargne les résumés des livres que vous pouvez trouver dans la présentation de ma pal du mois de septembre. Dans cette nouvelle rubrique, je vous proposerai un court avis sur les livres qui n’auront pas eu droit à une chronique seule. Pour le coup, ce mois-ci, c’est le cas de toutes mes lectures mais ça ne veut pas dire que je n’ai eu que des déceptions ! Je vous laisse découvrir ça dès à présent :

Mon autre famille – Armistead Maupin

51LUYI-G7DL._SX323_BO1,204,203,200_Un peu plus difficile de rentrer dans ce livre puisqu’il s’agit d’une autobiographie de l’auteur, pourtant, au bout d’une centaine de pages, le lecteur est happé par l’univers de Maupin, sa vie et ses difficultés à s’assumer. Né dans une famille conservatrice, dans le sud des Etats-Unis avec la mentalité très particulière qui y règne, Armistead souhaite dès son plus jeune âge rendre son père fier. Inévitablement, il n’assume pas son orientation sexuelle mais apprend peu à peu à le faire. Il s’émancipe tout particulièrement lorsqu’il déménage à San Francisco qui lui inspira ses Chroniques éponymes. A ne lire que si l’on connaît déjà les Chroniques car risques de petits spoils à l’intérieur.

Le livre du Roi – Arnaldur Indridason

5198cqHkzvL._SX301_BO1,204,203,200_L’écriture d’Indridason est particulière. J’ai mis un temps d’adaptation avant d’apprécier les tribulations de nos deux héros. Une fois happée par l’histoire, je n’en suis plus ressortie et j’ai dévoré ce livre en quelques jours alors que je prévoyais une bonne semaine. L’auteur donne un bon nombre d’informations concernant les manuscrits de la culture scandinave et notamment islandaise.

« Il s’appelle le Livre du roi, l’Edda. C’est un petit livre à reliure marron. Il a été composé en Islande au XIIIe siècle et contient des poèmes sur les anciens dieux et des poèmes héroïques, entre autres sur Sigurdur, le meurtrier du dragon Fafnir. Son importance est capitale pour l’histoire et la connaissance de la civilisation antérieure au christianisme en Scandinavie. »

Le Livre du Roi – Arnaldur Indridasson

Vous trouverez plus d’informations avec le nom de Codex Regius retrouvé en 1639 par un évêque luthérien du nom de Brynjolfur Sveinsson qu’il offre au roi du Danemark. Il correspond aujourd’hui à l’Edda poétique, cela dit, certains poèmes appartiennent à l’Edda et non au Codex Regius de Brynjolfur.

La plénitude de l’instant – Thich Nhat Hanh

9782501128476_h180Ce livre, très court publié dans la collection des Petits Collectors chez Marabout, est une ode à l’instant présent. Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste exilé du Vietnam à cause de son militantisme pour la paix, propose dans cet ouvrage de la sérénité. Il donne des astuces pour retrouver à la fois le bonheur et la paix intérieure. C’était la première fois que je découvrais les écrits de ce moine bouddhiste et j’ai adoré savourer cet ouvrage qui correspond bien à mon état d’esprit depuis plusieurs mois ! Il a écrit plusieurs autres ouvrages sur lesquels je risque de me pencher lorsque ma pile-à-lire me laissera un peu de répit (sans doute pas avant quelques temps hum.)

La mare au diable – George Sand

51ZZQDzjayL._SX315_BO1,204,203,200_Il m’a suffit de quelques pages à peine pour refermer le livre et le ranger dans la bibliothèque. Je ne suis peut-être pas encore prête mentalement à lire ce genre de classiques français avec lesquels j’ai l’impression de parler pour ne rien dire… Ce n’est pas une critique. S’il fait partie des classiques, je suis convaincue qu’il y a une bonne raison, je ne suis simplement pas prête à la voir pour le moment. Je vais retourner à mes bons vieux Dumas, Verne et classiques anglais qui me parlent beaucoup plus.

Je crois qu’avec les auteurs classiques, parfois on a le feeling, d’autre fois pas du tout. A moins que ce ne soit juste pas le moment de le découvrir.

Rose Soie – Camille Adler

517ou4zR0YL._SX307_BO1,204,203,200_Cette romance historique parisienne fut une agréable surprise en lecture commune avec Alec à la bibliothèque. Je n’en attendais pas grand chose mais il faut bien avouer que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le personnage de Rose tout autant que celui d’Alexander. Rose n’a pas une vie simple, à l’instar de bon nombre de femme au XIXe siècle. Si son caractère et tout en elle est le fruit d’une société patriarcale, elle prend peu à peu le courage de son émancipation et c’est plaisant à lire. Mention spéciale au héros du livre, anglais, couturier, un brin dandy (il faut bien le dire, on adore les dandys) et terriblement attachant. Une jolie réussite pour Camille Adler et ce premier roman !

Les loups de Sherwood – Nicolas Digard

51IfYdVGIIL._SX309_BO1,204,203,200_Cette lecture m’a vraiment laissé sceptique. Je ne sais pas si j’ai aimé ou pas. Et je pense que ce sera le cas longtemps. J’ai aimé l’histoire de Robin des Bois, même si elle est bien plus violente que la version que l’on connaît, romancée. J’ai aimé les personnages torturés, notamment Marianne, un personnage féminin fort malgré une époque terrible pour les femmes. J’ai aimé le style d’écriture, incisif, détaché, un vocabulaire moyenâgeux. Mais je ne saurais vraiment dire pourquoi, la mayonnaise n’a pas pris. A mon sens, le style d’écriture ne collait pas au contenu de l’histoire et donnait un effet un peu dissonant. Je n’ai pas réussi à éprouver une réelle empathie pour Marianne, alors que franchement, il y aurait de quoi… Bref, je pense que la flèche est passée à côté de la cible…

A fleur de peau – Saverio Tomasella

416sremT2IL._SX303_BO1,204,203,200_Comme je le craignais, ce roman de développement personnel ne m’a pas convaincue. Vendu comme le roman initiatique des hypersensibles, j’ai eu du mal à partager les sentiments de l’héroïne dont la vie est à l’opposé complète de la mienne. Si mes sentiments sont parfois forts et incompréhensibles, je rejoins par contre l’auteur sur l’intérêt de la méditation, de la prise de recul par rapport à soi-même. Mais les conseils prodigués, si facile à mettre en place pour l’héroïne, sont d’une grande difficulté et un effort quotidien pour moi. Après, je suis consciente que les réactions des hypersensibles sont aussi différents les uns des autres et qu’il n’est pas évident d’en faire un roman (peut-être un peu trop inscrit dans une thérapie d’ailleurs même si le récit prône de faire les démarches soi-même). Bref, ce n’est pas le livre que je recommanderais aux gens trop sensibles, j’en ai lu un autre qui a été bien plus intéressant pour moi, mais il se peut qu’il parle plus à celleux dont la vie ressemble un peu plus à celle de Flora.

11 réflexions sur “Retours de lecture | Septembre 2018

  1. C’est sûr que Dumas et Verne ont plus l’aventure dans la peau (ou plutôt dans les lignes) que George Sand. J’ai lu La Mare au Diable deux fois, c’est un hommage au monde paysan dont les moeurs rustiques ne sont pas moins dénues d’attendrissement. Mais c’est vrai que, globalement, il ne se passe pas grand chose dans ce roman !

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    • Mh… Je crois que ce n’est peut-être pas du tout mon genre de littérature alors. Je me souviens la torture en lisant Une vie de Maupassant au Lycée et dont je retiens particulièrement le « il ne se passe rien » qui m’a totalement braquée. Je me disais que c’était peut-être à cause de la lecture obligatoire de lycée mais il semblerait peut-être que ce soit juste moi et mes goûts tout simplement lol Je ne nie pas la qualité de ces récits mais ils ne doivent vraiment pas être pour moi ^^ »

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      • Moi aussi je n’ai guère aimé Une Vie. Mais en fait Maupassant réussit admirablement bien à faire passer son message : l’ennui, car c’est-bien là le sujet de son roman ! De façon générale, il s’agit souvent de personnages médiocres, dont la vie étriquée nous fait dégoût…

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        • Ah oui je suis tout à fait d’accord, il a bien réussi son coup à nous faire mourir d’ennui autant que son personnage. Mais la question quand même à se poser en tant qu’auteur (bon je suis d’accord, ce n’était pas non plus la même époque), est-ce qu’il faut pousser l’art littéraire jusqu’à ce point là ? L’ennui est quand même un sentiment particulièrement négatif, surtout quand on lit son livre. Avoir envie que son lecteur s’ennuie c’est… enfin c’est contre-productif ! Je pense que pour tout autre sentiment, ça l’est bien moins (même si ça peut être violent parfois), mais l’ennui… (et pourquoi faire lire un livre sur l’ennui à des élèves de Première qui ne sont pas habitués aux classiques français ? Tout aussi contre-productif je pense).

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          • Je suis assez d’accord, ce n’est pas le meilleur livre pour faire aimer la littérature aux jeunes ! Par contre je ne suis pas sûre que Maupassant a vraiment voulu lasser ses lecteurs, plutôt montrer l’ennui d’une vie de petite bourgeoise et susciter justement l’émotion du lecteur : révolte, dégoût…

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          • Honnêtement, c’est pas la révolte et le dégoût que j’ai ressenti à 17 ans en le lisant ^^ » Peut-être en tant que lecteur adulte, oui, mais à 17 ans…c’est bien l’ennui que l’on ressent. J’ai encore en tête l’image de cette femme qui attend, attend, attend, derrière sa fenêtre… Après effectivement, je te rejoins sur le fait que ce n’était peut-être pas volontaire de la part de l’auteur… souvent les intentions se révèlent après l’écriture et avec le retravail du texte.

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