Max et la grande illusion – Emanuel Bergmann

519JEHuQmjLJe remercie les éditions Belfond et NetGalley pour cette lecture. J’avais repéré ce livre pour la rentrée littéraire.

Il y a des fois, le texte a beau être bon, ça ne passe pas. Malheureusement c’est ce qui s’est produit avec Max et la grande illusion de Emmanuel Bergmann. Je reconnais toutes les qualités du livre, malgré ça, la mayonnaise n’a pas pris de mon côté et j’en suis la première désolée. Mais avant de vous expliquer ça plus en détail, je vous laisse le résumé.

Résumé : Audacieux et original, un premier roman qui nous entraîne dans un voyage rocambolesque, du Prague des années trente au Los Angeles de nos jours. Histoire d’une amitié improbable entre un enfant aux rêves plein la tête et un vieil homme perdu, une oeuvre lumineuse, pleine d’émotion, de drôlerie et d’une irrésistible tendresse.
Prague, 1934. Mosche Goldenhirsch, fils de rabbin, mène une existence bien triste et bien monotone. Sa mère adorée vient de mourir et les relations avec son père sont de plus en plus houleuses. Quand un cirque débarque à Prague, il décide de se lancer dans l’aventure et de suivre la troupe. Mosche se voue corps et âme à sa nouvelle passion et apprend toutes les ficelles du métier avec son maître, l’Homme demi-lune. Il rêve aussi à la très belle assistante, Julia… Et de fil en aiguilles, Mosche Goldenhirsch devient le Grand Zabbatini, ce magicien que tout le monde veut voir, Adolph Hitler y compris…
Los Angeles, 2007. Max Cohn a 11 ans et sa vie vient de basculer : ses parents vont divorcer. Le jeune garçon est effondré, surtout qu’il est persuadé d’être responsable du drame. En fouillant dans les vieilleries de son père, il tombe sur un CD du Grand Zabbatini et découvre son célèbre tour :  » le sortilège de l’amour éternel « . Max en est sûr, seul un magicien peut faire des miracles et réparer l’irréparable, alors il part à la recherche de celui qui représente son dernier espoir… (Babelio)

Ce qui m’avait particulièrement attiré dans le résumé de Max et la grande illusion, c’était le côté cirque/magie. J’aime beaucoup le côté cirque de ce milieu XXe siècle, j’y trouve un certain charme, plus de magie qu’aujourd’hui. Cet aspect vintage mêlé de merveilleux et cruel à la fois que l’on trouve dans Big Fish ou encore De l’eau pour les éléphants. J’adore. Alors j’espérais, je m’attendais à ça. Et c’est peut-être pour ça que la magie n’a pas prise sur moi. Le récit ne se place pas du tout du côté merveilleux mais bien du côté réaliste purement. Pourtant, ce n’est pas un choix mauvais.

A vrai dire, c’est un peu à la mode d’alterner les chapitres avec une histoire contemporaine et un récit historique. C’est intelligent, ça permet d’avoir l’attention des lecteurs qui aiment l’historique et ceux qui aiment le contemporain. Mais c’est du revu. Et malheureusement, ça m’a sauté aux yeux car je n’étais pas rentrée dans l’histoire.

Le récit est aussi extrêmement ancré dans le judaïsme et pour moi qui ne connaît pas du tout les pratiques de cette religion, je dois dire que ça a participé au fait de me sentir à l’écart du texte. Des mots hébraïques parsèment le récit, il y a un lexique en fin d’ouvrage, peut-être aurait-il été plus judicieux d’insérer les traductions directement dans le texte. Les pratiques et cérémonies juives sont également expliquées à la fin. De la même façon, je pense que ça met une barrière de ne pas l’avoir dans le déroulement du récit.

J’ai eu beaucoup de mal à m’accrocher aux deux personnages principaux. Max et Mosche. Max a 10 ans et m’a semblé parfois en avoir 15, d’autres fois 8, si ce n’est 6. Mosche est un vieillard acariâtre dont même l’histoire compliquée de sa vie n’arrive pas à justifier un comportement aussi farfelu.

La mayo n’a pas pris. C’est bien le cas de le dire.

Lire ou ne pas lire : Max et la grande illusion de Emmanuel Bergmann ?

Je serai malhonnête si je vous recommandais ce livre. Je n’ai pas passé un bon moment de lecture c’est un fait. Par contre, comme d’habitude, je ne peux que vous inciter à satisfaire votre curiosité si vous en avez car je pense sincèrement que ce livre a du potentiel et peut être bon. Il a son public, j’en suis convaincue car il traite de la guerre, de la déportation, de la situation terrible des juifs mais aussi des homosexuels que l’on entraperçoit. Même si la façon ne m’a pas séduite, elle en séduira d’autres. Mais de mon côté, je l’oublierai vite.

Conclusion

8 réflexions sur “Max et la grande illusion – Emanuel Bergmann

  1. J’avoue que le résumé m’a fait penser aux mêmes références que toi et m’aurait bien donné envie de le lire également. Mais effectivement, ça fait que notre horizon d’attente est totalement faussé par rapport au livre et le risque de déception est grande quand celui-ci diverge. C’est dommage que tu n’aies pas accroché mais c’est courageux de ta part de l’avoir tout de même fini !

    J’aime

    • Après certaines personnes s’adaptent très bien lorsque le résultat diffère de l’attente mais j’avoue que perso j’ai toujours du mal. Si on me vend un savon à la vanille, je serai déçue si je découvre qu’il est en fait à la mangue !

      J’aime

  2. Ô combien ! Je viens de connaître une grosse déconvenue à cause de ça. Un bouquin que je n’ai pas pu finir en raison de la structure narrative inhabituelle qui m’a désarçonné puis braquée.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.